Le cinéma malien depuis ses ères reste une école authentique. Depuis 1979 le Mali est un habitué du podium Yenenga : Baara, Finyé de Souleymane Cissé (1979 et 1983), Guimba de Cheick Oumar Sissoko en 1995. Et depuis ses heures de gloires avec Souleymane Cissé à Cannes, pour le film Yeleen en 1987 la poétique du film malien s’impose. Parmi les films sélectionnés pour le fespaco 2019, figurait celui de Malik KONATE dont le titre n’est d’autre que
« Dawa, l’appel de Dieu ». Mais ce qui n’a pas été dit au peuple malien, c’est que le film de Malik KONATE a connu d’énormes critiques. Parce que tout simplement, le jury a dénoncé « Un film de propagande et insidieux, dangereux à cette heure du FESPACO ». Lisez.
C’est dans un tribune signé « MON DERNIER FESPACO PAR NADIA EL KANI » que nous avions ap- pris que le film de Malik KONATE a été critiqué et qua- lifié d’un « film de propa- gande et insidieuse
dangereuse à l’apogée du FESPACO ». Pour Nadia El Kani « Aujourd’hui sur notre
continent, comme partout ailleurs dans le monde, nous faisons face à un dan- ger qui n’est plus une menace, mais une réalité que nous affrontons. Je parle de
l’obscurantisme, de l’inté- grisme, du terrorisme, issus d’une idéologie
qui au nom de la de la religion et en particulier l’islam combat toutes les valeurs de progrès, de modernité, de mixité et d’émancipation des femmes… L’heure est à la résistance, il est temps
d’être debout », a-t-elle conseillé dans sa tribune signée sur le site kapitaliste.com.
Pour elle, la « Démocrate, amoureux de la liberté, et dans un esprit de vigilance,
comme il en a été fait mention dans les discours d’ouverture, mon jury et
moi-même avons tenu à alerter le Fespaco au sujet d’un film documentaire intitulé ‘‘Dawa’’ qui offre une vitrine complaisante et sans distance à une secte dont on était issus, pour certains, ceux qui sont les barbares qui ont commis des atrocités au Mali à partir de
- Le cinéma est une arme, certes chacun peut s’en servir en toute liberté, mais nous tenions, particulièrement en ces jours où le Burkina Faso fait face aux
effets néfastes de ces groupuscules, à dénoncer ce genre de film de propagande grande et insidieuse dangereuse à l’apogée de FESPACO » a-t-elle révélé Nadia El kani
Une fois n’est pas coutume, le Mali était bel et bien présent au FESPACO et en position forte pour les 26 éditions à Ouagadougou qui aura lieu du 24 février au 1er mars 2019. Sur sept catégories le Mali prend positiontion dans cinq avec cinq fils
et une série, sauf deux,
celles du film documentaire
de court métrage et des
films d’écoles de cinéma.
Le film Barkomo des réalisateurs maliens Aboubacar
Bablé Draba et Boucary
Ombotime se trouve en lice
pour l’ETALON.
D’ethnie Dogon, Boucary
Ombotime, acteur de formation très vite passé derrière la caméra et son
coéquipier nous embarquent dans une fresque esthétique à travers les
mythiques falaises de Badiangara. Boucary, son coréalisateur et leur équipe
de DarkFacefilms production posent en 2018 au pays
Dogon leur bagage pour en
sortir le film tourné entiè-
rement en langue Dogon. Il
a été découvert pendant la
semaine du Festival Panafricain du Cinéma et de la
télévision de Ouagadougou.
D’une prose onirique nous
avons pu découvrir une des
facettes de la cosmogonie
dogon.
Ils ont été sept à porter les
couleurs du Mali. Et le centre national de cinématographie du Mali occupera
cette année sa nuit du Mali
avec la diplomatie malienne et ses ambassadeurs
de la culture
Daouda Bakary KONE - Source : Mali Emergent