(CROISSANCE AFRIQUE)- En ougandais , le gouvernement a annoncé le 17 Janvier 2023 avoir obtenu un décaissement de 180,5 millions de droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI), équivalant à 240 millions USD destinés à renforcer la stabilité macroéconomique du pays.
A travers cet appui financier le FMI estime que « Les prévisions reflètent l’impact de la guerre en Ukraine, le resserrement des conditions financières extérieures, la sécheresse et la hausse des coûts d’emprunt intérieurs. Les risques pour les perspectives restent élevés, notamment en raison de la hausse de l’inflation importée, de la baisse de la demande extérieure, du changement climatique et des perspectives de santé publique », a-t-il souligné.
Ce financement du FMI s’inscrit dans le cadre de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC) conclu entre l’institution de Bretton Woods et l’Ouganda. Ce programme économique, lancé en juin 2021, s’étend sur 36 mois et permettra à Kampala de bénéficier de plusieurs financements d’un montant global d’environ 1 milliard USD.
Par ailleurs, le total des décaissements, à ce jour, est de 625 millions USD. Le programme vise, in fine, à soutenir à court terme la réponse à la pandémie de COVID-19 et stimuler une croissance à long terme plus inclusive tirée par le secteur privé. Dans ce pays, le FMI explique que l’économie continue de faire face à une pression croissante des chocs mondiaux et chocs intérieurs successifs. Ces pressions ont même poussé le Fonds à revoir ses prévisions.
Notons que le Fonds monétaire International a estimé que l’économie augmentera de 5,3% au cours de l’exercice 2022-2023, au lieu des 6% annoncés dans un précédent rapport de mars 2022. L’inflation globale devrait aussi grimper à 8,3%, alors qu’il était attendu à 4,6%.
Il faut signaler que pour améliorer la composition du budget et réduire les besoins de financement de l’Etat, l’Ouganda enclavé d’Afrique de l’Est devra mettre en place des politiques « strictes » d’assainissement budgétaire et de resserrement monétaire.
Pour rappel, ces réformes, selon le Fonds, permettront une « absorption intérieure globale à un niveau plus conforme à la production intérieure ». Ce fonds visent aussi à réduire le déficit des comptes courants, à contenir la baisse des réserves et à renforcer les amortisseurs externes.
Korotoumou Sylla