Exclusif : Le Mali face à une crise économique sans précédente ?

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Beaucoup se demandent, comment, on est arrivée là. Aujourd’hui, le Mali est épinglé par une crise économique sans précédente. Oui, il s’agit d’une crise économique et  financière. Nous assistons un Mali au bord du gouffre.

Reconnu comme un économiste hors du commun et doué. L’homme qui a voulu garder le portefeuille de la finance en tant que premier ministre, Boubou Cissé tarde à faire sentir  ses «  compétences » sur le quotidien du  citoyen.

Par ailleursdu petit agriculteur jusqu’au plus haut sommet de l’État, c’est la même plainte : « Ça ne va pas». La crise que connait notre pays a fortement touché la quasi-totalité des entreprises. Beaucoup ont dû diminuer leur production. Pas d’activités le pays menacé de toutes sortes de crises. Malheureusement, le peuple évite une autre crise qui viendra s’ajouter à celle qui a déjà secoué le Mali depuis Javier 2012. A qui pour sortir le Mali dans cette situation ?

D’aucun pensent que cette crise économique  actuelle est aussi, la résultante de l’opération de déguerpissement des petits commerces et autres activités, des trottoirs, menée en 2016. A l’époque où Boubou Cissé, ministre de l’économie, avait la lourde mission de relancer l’économie malienne. Mais où en sommes nous?

Cette opération fut entreprise par le gouvernorat du district de Bamako dans le cadre de la préparation du Sommet Afrique-France, organisé au Mali en janvier 2017. 

Si elle a permis de dégager les trottoirs et faciliter la circulation, reconnaissons que cette opération a constitué une source d’aggravation de la pauvreté. La preuve, la US part de ces deguerpis se sont installés comme si rien n’était. Une chose qui est encore plus grave. Le Mali a-t-il adopté le comportement d’un État voyous ? Ce qui reste à déterminer car les actes de nos autorités prouvent cela. Que les gouvernants assument leurs responsabilités.

L’organisation de l’élection présidentielle de juillet 2018, qui a couté 29 milliards F CFA, a contribué à affaiblir financièrement l’État. Le trésor public s’est vidé. Et l’Economie malienne est au bord du gouffre ! Ça, tout le monde le sait. La crise syndicale est visible partout. Même les animaux connaissent la vie chère du Mali.

Une autre preuve de la visibilité de cette crise sur la vie des Maliens est la faible affluence dans le grand marché de Bamako, appelé marché de Dabanani. Ousmane kida est commerçant au grand marché de Bamako. Avant cette crise, il pouvait réaliser un chiffre d’affaires fixé à hauteur de 10 millions de FCFA par jour. Mais aujourd’hui, il ne cherche que quelques milliers de FCFA pour subvenir aux besoins de sa famille. Chose qui prouve les effets néfastes du deguerpissement effectués en 2016 au profit du sommet Afrique France. Mais pour quel résultat? Les autorités doivent rester conscients envers les enjeux. Nous vivons dans un système taillé sur mesure. Nos politiques oublient et ignorent la réalité du moment. Nous assistons à un monde purement globalisé. Les choses ne sont pas comme avant. Quel délire?

Le Mali est sous une crise économique qui n’a épargné plus d’un. La corruption a anéanti la croissance économique, l’impunité à donner une puissance particulière aux hommes politiques. Chacun veut manger sans témoin. Du coup, nous avons une économique qui souffre, et même chétive. Le premier ministre actuel est trop faible face aux défis. L’échec est immédiatement visible. Il ne sera jamais le dernier premier ministre du dernier quinquennat d’Ibrahim Boubacar KEITA.

Pendant ce temps, une minorité accrochée au pouvoir se livre à des extravagances qui heurtent la morale. Corruption, détournements de deniers publics, enrichissement illicite, spéculations foncières sont devenus le sport favori, sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. Qu’à fait ou entrepris Boubou Cissé pour assainir les financiers publiques et mettre fin à certaines pratiques mafieuse ? Rien !

Le Mali est un pays d’agriculture par excellence, mais malgré l’octroi de 15% du budget national à l’agriculture, le pays reste sous une crise alimentaire très critique. Aucun résultat physique n’est visible. La pêche dans le centre du pays reste menacer jusqu’à nouvel ordre. Le commerce est menacé par faute de liquidité dans plusieurs banques. Les partenaires techniques et financiers se méfient de nos gouvernant, motif: la mauvaise gestion des fonds alloués. En tout cas, si les autorités ne font rien , le Mali ne peut pas continuer dans cette condition. Car le risque d’un coup de force plane à l’horizon. Qu’Allah benise le Mali.

Daouda Bakary Koné

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croissanceafrikhttps://croissanceafrique.com
Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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