(CROISSANCE AFRIQUE)- Le Togo et le Bénin vont bénéficier environ 37,8 milliards FCFA (environ 63 millions USD) auprès de la Société Générale et la Spiro (ex-Mauto). Cette enveloppe permettra de soutenir la start-up du fonds ATIF, qui est également le principal actionnaire d’Arise IIP, dans l’expansion de sa flotte de motos électriques dans ces deux pays.
« Ces motos électriques propres promettent de stimuler la croissance économique au Togo et au Bénin, et de répondre aux besoins urgents de mobilité en Afrique, » a déclaré Mohamed Fadel Kane, Directeur de Structure Finance du Groupe Société Générale. La mise en œuvre du projet devrait permettre de réduire l’équivalent de 96 kt de CO2 des émissions de gaz à effet de serre, « de sorte que les communautés urbaines bénéficieront particulièrement d’une réduction de la pollution atmosphérique à mesure que les moteurs à combustion interne seront remplacés ».
Ainsi, la jeune pousse, ambitieuse, envisage de mettre en circulation plus de 2 millions de motos électriques dans une dizaine de pays africains d’ici à 2030. Selon le site togolais Togofirts « Elle propose à la location-vente deux modèles de moto, coûtant respectivement 1 500 et 1 900 dollars, et alimentés par des batteries offrant entre 75 et 90 kilomètres d’autonomie, selon l’usage et le modèle », a-t-il rapporté.
Pour rappel, Spiro, depuis avril 2022, indique avoir ainsi effectué plus de 2,5 millions d’échanges de batteries dans ses stations de recharge. Ce financement de la banque française, garanti partiellement à hauteur de 70% par GuarantCo, une institution de garantie affiliée au Private Infrastructure Development Group (PIDG) britannique, se déclinera en deux tranches.
Par ailleurs, la première, s’élevant à XOF 21 milliards (soit environ 35 millions USD), sera décaissée immédiatement. Toutefois, ces fonds serviront à aider Spiro à déployer sa flotte de motos électriques, ainsi que les batteries associées et les stations d’échange dans les deux pays voisins, et également à explorer son développement au Rwanda, avec en ligne de mire deux marchés : l’Ouganda, où un accord d’installation a déjà été signé, et le Kenya. On évoque également le Nigeria ces derniers jours.
Notons que « Ce projet de mobilité électrique contribuera à améliorer l’environnement au profit des populations du Bénin et du Togo », a déclaré Layth Al-Falaki, PDG de GuarantCo. Il s’agit d’un pas significatif vers l’adoption de véhicules propres et abordables dans ces pays.
Hamadoun Alphagalo
