Monsieur le Président,
C’est avec le cœur, la raison et le courage que je vous adresse ces quelques lignes. Avec votre premier quinquennat, les maliens avaient presque perdus tout espoir. Vous avez su renverser en vôtre faveur des situations politiques souvent très encombrantes au sommet de l’Etat grâce à votre talent de vous victimiser. Dieu, votre destin au dépend du MALI ? En tout cas au sortir de l’élection présidentielle de juillet 2018, vous avez été encore réélu pour un second mandat.
Monsieur le Président
Comprenez que les maliens n’avaient plus d’autres choix que de vous élire, pour éviter le pire. Les maliens vous ont élu, pas, parce que vous etiez le meilleur, le plus beau ou le plus intelligent mais parcequ’ils croyaient qu’entre deux maux vous etiez le meilleur.
Depuis votre investiture le 04 septembre 2018, les maliens impatients doutent, s’interrogent, et peinent à vous voir à l’oeuvre. Avec des scandales de corruption, de mauvaise gouvernance et d’insécurité…le peuple attend toujours la mise en œuvre concrète de votre programme quinquennal. L’histoire du Mali, c’est avant tout, des combats, des valeurs et des principes.
Monsieur le Président,
Je m’adresse à vous aujourd’hui parceque je crois que vous pouvez encore faire changer les choses.
Cette lettre ouverte est pour ma part le moyens d’exprimer mon point de vue sur plusieurs sujets épineux et tenter de vous alerter sur des réalités que traverse le Mali.
Jeune à l’école des Grands et soucieux de l’avenir, je vais m’accentuer sur quatre (04) domaines à savoir : l’éducation, la sécurité, la santé et la gouvernance.
LÉDUCATION
Vous n’êtes pas sans savoir que l’éducation est le socle de tout développement, néanmoins le Mali échappe malencontreusement à cette règle d’or. L’avenir appartient aux jeunes mais hélas, la situation catastrophique que traverse le système éducatif malien vas en contre sens de cette philosophie. Depuis le début de l’année scolaire, les enseignants et les apprenants sont victimes d’un complot institutionnel, affectant l’exécution d’une année scolaire digne du nom. Les grèves évoluent exponentiellement de jour en jour. Les enfants sont en danger, le pays est au bord du gouffre. Il est temps de changer de pas de danse tout en dialoguant sincèrement avec les différents acteurs. Comme le disais Madiba » l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde » mais c’est également l’arme la plus destructrice dans un pays.
LASÉCURITÉ
La Population a aujourd’hui oublié le Nord du Mali, car le focus est faite actuellement sur le centre déchiré et meurtri par les terroristes ainsi que les bandits armés qui s’approchent de plus en plus de la capitale. Les pertes dans les rangs des militaires maliens s’alourdissent de jour en jour, les rescapés civils désertent les villages pour se caser ailleurs. Comme on le dit souvent BÈ BI BA BOLO. Aujourd’hui, les beaux discours ne suffisent plus, donnez à César ce qui appartient à César. Envoyez les hommes capables sur le terrain pour qu’ils agissent en hommes pour réduire l’insécurité au centre et au Nord. Sortez de vôtre latin Grecque et évitez que votre reigne ne soit la page noire du Mali des Grands empires d’hier légués que vous auriez dû nous léguer.
LASANTÉ
Voir nos hôpitaux et nos CSREF, c’est aller presque vers des marchés et après mourrir. Les malades meurent tous les jours faute de prise en charge et de moyens adéquats. Et pourtant, il ya un budget alloué à la santé qui sert peu la santé ? En tant que Jeune, je rêve de voir la santé en bon état pour que chaque malien puisse vivre 100 ans.
LAGOUVERNANCE
Le pays est fragilisé, les maliens ne sont plus solidaires, le patriotisme tend à diminuer au profits des intérêts individuels. BÈ KO NÉ TA. Il est temps de changer les choses et vous pouvez le faire. Sachez que la mauvaise gouvernance et la corruption sont deux fléaux qui nuisent à l’émergence de tout pays. Les choses doivent changer durablement, pour éviter de continuer à mettre en péril le développement économique du Mali.
Monsieur le Président,
Ouvrez votre porte pour un vrai dialogue avec les différentes couches sociales et politiques. Sortons de ce folklore politique et de ce brouhaha médiatique qui ne fait qu’envenimer la situation socio-politico insécuritaire que traverse la nation et dégrader de jour en jour votre image vis-à vis du peuple. Écoutez votre peuple, préconisez un dialogue franc et sincère, le monde et surtout les Jeunes vous regardent. Jeune et inquiet mais je crois encore que nous pouvons si nous voulons ! Oui, vouloir c’est pouvoir !
Cette lettre ouverte, c’est un cri du coeur juvénile, une démarche optimiste pour vous influencer positivement à sortir de vos sentiers battus.
Veuillez pardonner ma plume jeune et ambitieuse, mon rêve est de revoir mon Mali débout et émergent. Nous (Jeune) comptons sur vous.
Vive la Démocratie ! Vive le Mali !
Setié Souleymane SANOGO dit Soulby
Votre Serviteur
Source : Croissanceafrique.com