Une double explosion a frappé la capitale du Liban, mardi en fin de journée, faisant au moins 73 morts et 3 700 blessés dans une ville dévastée. Face à un bilan humain et matériel extrêmement lourd, le Liban appelle à l’aide internationale. Une très violente double explosion a secoué mardi 4 août, vers 17 h 10 (18 h 10, heure locale), le port de la capitale libanaise, Beyrouth, ravageant une grande partie de la ville et faisant au moins 73 morts et 3 700 blessés, selon une estimation, qui pourrait s’alourdir, du ministère de la santé. Les causes de cette double explosion demeurent, mardi soir, inconnues.
« C’est une catastrophe dans tous les sens du terme », a déploré le ministre de la santé, Hamad Hassan, « les hôpitaux de la capitale sont tous pleins de blessés ». Face à l’ampleur de cette catastrophe, qui touche en son cœur un pays au bord du gouffre, le premier ministre libanais a fait appel, mardi soir, à l’aide internationale.
- Une violente explosion sur un site déjà en flammes. Selon de très nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux, un incendie était déjà en cours dans des bâtiments sur les quais du port de Beyrouth quand une explosion a provoqué un souffle massif et une très haute colonne de fumée dans le ciel.
La cause de cette explosion est pour l’instant inconnue, mais un haut responsable de la sécurité a évoqué sur les télévisions locales la piste de « matières très explosives » sur le site de l’explosion. « Les services concernés mènent l’enquête, ils diront quelle est la nature de l’incident », a-t-il ajouté.
Selon des témoins, les déflagrations ont été entendues jusqu’à la ville côtière de Larnaca, à Chypre, distante d’un peu plus de 200 km des côtes libanaises. Les vitres des immeubles et des magasins ont volé en éclats à des kilomètres à la ronde. Aux abords du quartier du port, les dommages et les destructions sont considérables. Trois heures après l’explosion, l’incendie n’était toujours pas éteint sur place. Dans le port, un navire en flammes faisait craindre mardi soir une explosion de son réservoir de carburant.
- Zangouna KONE