Par croissanceafrique
Suite à la pandémie à coronavirus, la société minière de Syama (SOMISY) décide de se débarrasser de plus de 100 travailleurs. Cette information nous a été donnée au cours d’une conférence de presse organisée par le comité syndical des travailleurs de ladite société. C’était le mercredi 9 décembre 2020 à la bourse du travail.
Selon le secrétaire général du comité syndical des travailleurs de la SOMISY, N’Fah Doumbia, suite à l’apparition des cas du COVID-19 dans notre pays, les dirigeants de la SOMISY ont tenu une réunion avec les travailleurs de la société. Cette rencontre visait à réduire le nombre de travailleurs pendant la période du COVID-19. Il affirme qu’au terme de cette rencontre, les deux parties étaient convenus à une rupture conventionnelle conformément au droit du travail malien. Pendant ce temps, les contrats ne devraient pas être touchés. Ce qui veut dire que chaque travailleur gardait tous ses droits.
Par ailleurs, après 2 ou 3 mois, des travailleurs ont été appelés au téléphone par les dirigeants de la société en les mettant en rupture conventionnelle des contrats, précise le secrétaire général N’Fah Doumbia. Pour trouver une solution à ce problème, le comité syndical a décidé d’observer quelques jours de grève allant du 30 août au 4 septembre 2020. C’est dans ce cadre que la direction s’est rendue chez l’inspecteur du travail de Sikasso pour demander son avis technique sur la situation. Et selon M. Doumbia, ce dernier a indiqué aux représentants de la direction d’aller faire conformément au droit du travail du Mali.
Malgré ce conseil, de l’inspecteur, la direction à décidé de licencier plus de 100 employés. Le conférencier trouve cette décision contraire au droit du travail. Cette décision intervient après l’échec des négociations et des tentatives de conciliations entre les parties, explique-t-il. Il soutient que ce projet de licenciement est abusif dans sa forme et dans le fon tout en se justifiant que la direction de la SOMISY ne pourra donner aucune preuve de difficultés économiques dans les opérations actuelles des mines d’or de Syama.
Pour une solution définitive et pour éviter le chômage de plusieurs chefs de famille, les travailleurs de la SOMISY demandent l’intervention des autorités de la Transition.
IB KONE