Malgré l’accord Opep+ et les assurances de Trump : Les prix du pétrole hésitants

Date:

Largement anticipé par le marché, l’accord de l’opep+ portant sur la réduction de la production n’a pas encore eu l’effet de rebond espéré sur la courbe des prix, les investisseurs se demandant si l’ accord conclu entre les plus grands producteurs mondiaux sera suffisant pour compenser la chute effrénée de la demande causée par le coronavirus.

L’ accord OPEP+ visant à réduire la production de 9,7 millions de barils par jour à partir de mai prochain représente la plus importante réduction coordonnée de l’histoire, mais il est encore éclipsé par la baisse beaucoup plus importante de la consommation de pétrole. Dans ce contexte économique morose, ni les efforts de l’Opep+ ni l’appui du président américain n’ont eu, jusqu’à présent, les effets escomptés sur les places de cotation du pétrole.

Au lendemain de l’accord de l’alliance OpeP–non-Opep, le président américain Donald Trump avait annoncé, via un tweet, que les producteurs allaient vers une réduction de 20 millions de barils jours, au lieu des 10 millions de barils annoncés officiellement. La déclaration n’a pas fait réagir outre mesure le marché.

En attendant la prochaine réunion de l’OPEP+ au mois de juin, le principal moteur des prix au cours des deux prochains mois serait probablement l’évolution du Covid-19, estiment des analystes cités par l’agence platts

Hier, le brent pour livraison en juin se négociait autour de 31,30 dollars en matinée, après avoir gagné 1,3% à 32,15 dollars le baril en début de séance sur la Bourse ICE Futures Europe, et une hausse de 0,8% lundi. Le West Texas Intermediate pour livraison en mai était coté sous les 22 dollars, après avoir augmenté de 14 cents à 22,55 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange en début de séance. Il avait augmenté de 3% plus tôt et reculé de 1,5% lundi.

L’OPEP et ses principaux partenaires, réunis au sein de l’OPEP+, se sont accordés dimanche sur une réduction de leur production de 9,7 millions de barils par jour en mai et en juin.

Le président américain Donald Trump a affirmé, lundi sur Twitter, que «l’OPEP+ envisage une coupe de 20 millions de barils par jour et non de 10 millions, comme il est généralement rapporté.» «Si on s’approche de cela et que les affaires mondiales reprennent après le désastre du Covid-19, le secteur de l’énergie rayonnera à nouveau, bien plus rapidement qu’anticipé», a ajouté M. Trump.

Les observateurs du marché se montraient sceptiques sur une baisse d’une telle ampleur. «S’il y a une réduction de 20 millions de barils, ce ne sera pas juste grâce à l’accord» de l’OPEP+, estime ainsi Dan Pickering de Pickering Energy Partners. «Ce sera grâce à cet accord plus la dure réalité des prix bas», précise-t-il, selon l’AFP.

Une demande en berne en raison de oa pandémie de coronavirus, une offre surabondante, amplifiée par une guerre des prix entre la Russie et l’Arabie Saoudite, ont en effet fait s’effondrer les cours de l’or noir ces dernières semaines, affectant tout particulièrement les producteurs américains de pétrole de schiste.

Beaucoup d’entre eux pourraient se retrouver asphyxiés financièrement au second semestre 2020 et en début d’année prochaine, lorsqu’ils devront rembourser des titres d’emprunt à haut rendement, juge M. Pickering. Les coupes de l’OPEP «ne vont pas tirer d’affaire le secteur énergétique américain», prévient l’expert.

Mais plusieurs observateurs pensent que les extractions des Etats-Unis, premier producteur mondial, pourraient d’elles-mêmes se tasser face à la chute des cours. L’autorité de régulation du Texas, qui produit environ 40% du pétrole américain, devait aborder la question de possibles quotas lors d’une réunion. L’un de ses responsables, Ryan Sitton, a indiqué lundi être ouvert à une telle option, mais a concédé avoir de nombreuses réserves, au rang desquelles «l’idée que le gouvernement prenne le contrôle d’entreprises privées».

croissanceafrik
croissanceafrikhttps://croissanceafrique.com
Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager:

Populaires

Lire aussi
RELATIFS

Atos accompagne l’Institut Pasteur de Dakar pour diversifier les activités industrielles

(CROISSANCE AFRIQUE)-Atos annonce avoir été choisi par l’institut Pasteur...

Mali: Moustapha Guitteye, reconduit pour un nouveau mandat de 5 ans à la tête du SNEC

(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Syndicat National de l'Éducation et de la...

Changement climatique: Acre Impact Capital sécurise 100 millions USD dédiés aux infrastructures en Afrique

(CROISSANCE AFRIQUE)- En Afrique, des anciens banquiers du groupe...