par Journal Mali-Emergent
Depuis 2019, la grogne de la population contre l’état des routes maliennes reste le maitre mot des transporteurs. Après 7 ans et demi de gouvernance, IBK peine à décoller les infrastructures de qualité, et cela n’est qu’un secret de polichinelle et visible sur toute l’entendue du territoire national de la République du Mali.
Aujourd’hui, 98% de la population est consciente que les infrastructures routières de qualité sont une solution au manque de développement économique du Mali. Alors qu’est ce qui reste encore pour le peuple malien ? absolument rien. L’espoir des usagers des routes s’est envolé.
C’est pourquoi en 2019, le manque d’infrastructures routières avait éclaté le tôlé dans le pays à savoir les mouvements sociaux dans plusieurs localités du pays de Kayes, à l’ouest du Mali et qui se sont progressivement propagés dans d’autres localités, notamment à Kati à 15 km de la capitale, Bamako. Les barricades ont été érigées sur plusieurs axes routiers qui mènent à Bamako. Conséquences : des centaines de camions en provenance du Sénégal voisin sont immobilisés et la flambée des prix des produits de première nécessité commence à se faire ressentir. Aujourd’hui, quand vous remarquez le secteur du transport, c’est du désespoir total, surtout avec un pays enclavé comme le Mali. Oui, le désespoir est visible partout mais le secteur du transport souffre et cela est dû à la qualité des routes. Depuis une décennie le Mali n’a jamais un tel manque d’infrastructure routières. Dans le développement d’un pays, l’infrastructure est la seule réponse et adéquate.
Dans un plaidoyer adressé au Premier ministre, Boubou Cissé, non moins ministre de l’économie et des finances en son temps dira ceci « les populations de la région de Kayes exigent la réhabilitation totale de la route Kayes-Bamako longue de 546 km », a-t- il affirmé. Mais ce que le chef de l’Etat ignore, c’est que ce corridor vital, par lequel transitent plus de 60 % des marchandises qui entrent au Mali, est aujourd’hui impraticable et la cause de plusieurs accidents de circulation. Ce qui n’est pas sans impact sur l’activité économique qui tourne de plus en plus au ralenti. Plus largement, il avait été demandé au gouvernement de relancer la ligne de chemin de fer Bamako-Kita-Kayes et d’ouvrir l’aéroport Kayes Dag-Dag aux vols commerciaux. S’il y a eu démarrage de l’aéroport de DAC DAC de Kayes, le chemin de fer n’a pas bougé même une seconde.
En effet, il y’a plusieurs problématiques qui englobe la question du chemin de fer. Il s’agit d’un grand projet mort-né devant une autorité incompétente et perdu dans son propre fanfarons politique et cela, aux yeux d’une opinion faible face à son destin. A cela, s’ajoute à la dégradation visuelle de nos routes du jour en jour avec à la clef « la repartions » comme mot d’ordre. Alors, comment développer une telle nation avec autant de démagogie, sans une bonne politique de gouvernance ? Qu’est ce qui reste encore pour ce peuple tapi dans l’insistance totale ? Où va l’argent- de réparation ou l’argent de réhabilitation de nos routes ? Quelle sont les meilleures politiques de gestion innovantes pour un meilleur avenir de nos routes ? Et en fin, quels modèles de responsabilité publique, adopteront pour assortir à une meilleure politique des routes au Mali ? Autant de problématiques qui ont besoin des réponses spécifiques. Puisque les infrastructures routières, après 7 ans de gestion calamiteuse sous le drap du clientélisme sont endommagés grâce à la légèreté d’un régime accroupié sur la table de beaux discours politiques suspendu bout d’un filin médiatique.
Pour l’occasion DR Boubou CISSE fraichement nommé, effectuera un déplacement dans plusieurs localités concernées par la dégradation des routes, un périple qui le conduira tour à tour à Kita, Bafoulabé, Diema, Kayes et Yélimané. Sans oublier le projet de construction du tronçon Goma-Coua-Tombouctou en passant le projet d’aménagement de la route transsaharienne section Bourem-Kidal, longue de 285,83 km. Aucun n’a été réalisé à part quelques réalisation au sud pays telles que la Route de Kangaba-Djoulafoudo-frontière Mali-Guinée, Route Bamako-kopulikoro, Route Zantiebougou-Kolondieba-Frontière Ivoirienne sans oublier celle de Kalana. On y voit des goudrons dégradés dans nos grandes villes de Kayes à Taoudeni, même si certaines situations restent une mission qui relevé dans compétence des autorités communales.
Pour rappel, le premier ministre actuel affirmait il y’a une année que « L’amélioration de l’état des infrastructures de transports figure parmi les priorités du gouvernement, qui met tout en œuvre pour trouver des solutions rapides et durables pour un meilleur confort et une meilleure qualité de la mobilité des populations », avait affirmé dans un communiqué de presse. Cela dit, on vous parlera du n’importe quoi mais, une chose est sure, IBK et son régime ont échoué sur ce plan, un plan qui reste un secret de polichinelle. Arrêtez les discours car il est temps d’agir pour le bonheur du peuple. Telle une déception au sommet de la République, personne ne peut nier le contraire, parce que, elle est visible, la deception.
Daouda Bakary KONE