(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, la mise en œuvre du projet régional d’Appui au pastoralisme au Sahel – Mali – Phase II (PRAPS 2 – Mali) a suscité des résultats encourageants. Aussi, le budget technique prévisionnel pour 2024, initialement fixé à 9,116 milliards de FCFA, a été révisé à la hausse à 12,896 milliard de FCFA.
Lors de la session extraordinaire du comité de pilotage, le ministre de l’Élevage et de la Pêche, M. Youba Bah, a présidé la réunion qui a eu lieu le 08 août 2024. L’objectif principal de cette session était d’examiner et d’approuver le programme technique et le budget annuel pour 2024. Les avancées réalisées au cours des deux dernières années ont été au centre des discussions, mettant en lumière l’impact positif du projet sur les communautés locales.
Le PRAPS 2 a été conçu pour améliorer la résilience des populations pastorales face aux défis croissants du changement climatique et des crises alimentaires. En outre, il vise à renforcer les systèmes de santé animale et à promouvoir des pratiques de gestion durable des terres.
Le projet a pour but ultime de favoriser un développement durable au profit des éleveurs et des agro-pasteurs maliens. Les résultats obtenus jusqu’à présent montrent des progrès importants malgré les obstacles posés par l’insécurité dans certaines régions.
Les objectifs de développement du PRAPS 2 incluent l’amélioration de la productivité animale et la durabilité des systèmes pastoraux. Ces objectifs visent également à promouvoir la sécurité alimentaire et à améliorer la qualité de vie des communautés rurales. En alignant les efforts de soutien avec des actions concrètes, le projet cherche à répondre aux besoins pressants des éleveurs. Les résultats sont mesurés par des indicateurs clairs, permettant ainsi une évaluation continue de l’efficacité du projet.
Résultats de la mission de la Banque Mondiale
Lors d’une mission d’appui menée par la Banque Mondiale en juillet 2024, les évaluations ont conclu que la mise en œuvre du PRAPS 2 Mali était globalement satisfaisante.
Le ministre a mis en avant que cette appréciation reflète les efforts concertés des partenaires à différents niveaux. Les résultats obtenus sont présentés comme des indicateurs solides de la réussite du projet jusqu’ici. Toutefois, des défis persistent, notamment liés à l’insécurité qui nécessite une attention particulière.
Le projet a également présenté des statistiques relatives à la couverture vaccinale des animaux, indiquant un taux de 64,36% pour la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB). Une cible de 75% était fixée pour 2024, et l’objectif final est d’atteindre 95% à la fin du projet.
Pour la peste des petits ruminants (PPR), seulement 2,6 millions de petits ruminants ont été vaccinés jusqu’à présent, face à une cible de 18,6 millions pour 2024. Ces résultats montrent le travail à accomplir pour atteindre les objectifs de vaccination et assurer la santé animale.
Malgré les progrès, l’insécurité persiste dans certaines zones, impactant la mise en œuvre des activités du projet. Ce contexte pose des défis considérables pour le déplacement et la sécurisation des ressources nécessaires. Les intervenants doivent naviguer avec prudence et adapter leurs opérations pour répondre à ces contraintes. Cela nécessite un dialogue constant entre les acteurs locaux et les responsables du projet afin d’identifier des solutions efficaces.
Plus 12 milliards au titres du budget, reflète les besoins accrus pour la mise en œuvre des activités et la réalisation des objectifs du projet. Le suivi des dépenses et l’allocation des ressources seront cruciaux pour maintenir l’efficacité du projet. Des mesures ont déjà été mises en place pour engager des processus de paiement pour les réalisations importantes à venir.
Parmi les réalisations notables, on trouve la construction de marchés à bétail, de systèmes hydrauliques et de directions régionales des services vétérinaires. Le projet a permis également d’améliorer les infrastructures et services destinés au bien-être animal. Ces développements contribuent à la vitalité économique des communautés locales et à la durabilité des systèmes pastoraux. Le succès des infrastructures dépendra de leur intégration et de leur utilisation par les acteurs concernés.
Des activités clés du programme d’Appui au développement d’élevage (PADEL-M) ont été transférées vers le PRAPS pour un montant supérieur à 4,5 milliards de FCFA. Ce transfert est destiné à renforcer et élargir l’impact des initiatives sur le terrain. Les activités financées incluent l’équipement des laboratoires et le soutien aux plans d’affaires. Cet alignement des ressources favorise une approche intégrée pour le développement du secteur pastoral.
Notons que le ministre Youba Bah a exprimé sa gratitude envers la Banque Mondiale pour son soutien continu au PRAPS 2. Cette collaboration est essentielle pour améliorer la résilience des populations et répondre aux défis des éleveurs. Les engagements des partenaires doivent se poursuivre pour garantir la pérennité des résultats obtenus. La poursuite de ces efforts contribuera à un avenir meilleur pour les communautés pastorales au Mali.
Kadidia Doumbia