(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Mali, ce grand pays( deux fois plus grand que la France) est une terre d’opportunités à peine croyable, « un trésor à ciel ouvert.» Pour rappel, et corrélation ou pas, un de ses fils est de tout le temps, l’homme le plus riche de l’histoire de l’humanité. La fortune de Kankou Moussa fut estimée selon certaines sources à 400 milliards USD.
Cependant, ce pays est englué depuis une décennie, dans une crise politique et sécuritaire la plus grave de son histoire. Une des causes fondamentales est paradoxalement économique: l’absence des services sociaux de base en zones reculées; un chômage massif dû en partie à une inadéquation entre son système éducatif et les besoins du marché du travail; la faiblesse de l’industrialisation; celle des infrastructures etc..
Malgré ce sombre panorama économique, le Mali bat des records en terme d’atouts: une population extrêmement jeune et naturellement entreprenante (65% a moins de 25 ans); des terres arables à profusion; un ensoleillement extraordinaire 9 mois sur 12 pour produire de l’électricité à bas coût; la présence de deux grands fleuves; la plus forte diaspora de l’Afrique noire; l’abondance et la variété des réserves minières dont la liste s’allonge en permanence. La dernière découverte est le précieux lithium largement utilisé dans la fabrication des batteries de téléphone.
De la place pour les structures de financement!
Dans cet environnement ultra promoteur où tout est à faire ou à refaire, où le génie créateur ne manque point, où la volonté de s’en sortir est tenace, trouver le moyen de financement adapté relève du parcours du combattant. Entre les taux de crédit élevé de 12%, le micro crédit à 27%, la lourdeur administrative et la frilosité des établissements, l’entrepreneur malien n’est sûrement pas le plus gâté. Et pourtant, la multiplication des acteurs de financement a été la règle cette dernière décennie. Pourquoi donc ce hiatus entre l’offre et la demande?
L’émergence d’une nouvelle économie -qui a la faveur des jeunes entrepreneurs – avec son mode de financement propre en est elle la cause?
Si tel est le cas, cela ne signifie t’il pas l’existence d’un marché extrêmement porteur pour de nouveaux acteurs du financement? Le taux de bancarisation est d’environ 25%.
En tout état de cause, l’intervention de l’état peut s’avérer déterminant soit dans une plus grande incitation des banques, soit via la création d’une banque publique d’investissement pour apporter une dynamique nouvelle et déclencher ainsi un effet de ruissellement.
