Suite aux différentes manifestations des populations de Bélédougou, depuis plus d’un mois, contre le décret du gouvernement, pris en conseil des ministres le 5 janvier dernier, qui avait l’intention de classer environ 5291 hactares de Nossombougou-Kodialanda dans le Bélédougou comme patrimoine culturel national, le ministère de la culture, à travers les mairies locales de la zone, vient d’annuler sa décision pour un consensus avec les différents villages de cette zone. Avec les efforts consentis de l’imam Cheick Wélé Diallo, toute la population de Bélédougou se réjouis de la décision du gouvernement et espère que leur décision de 25 mètres sera respectée.
Cette décision du gournement intervient après que les populations de Bélédougou aient voulu de barrer la route nationale allant vers kolokani, Didiéni jusqu’à Kayes. Le ministère de la culture, à travers les mairies locales de la zone, voulant fêter le 103 ème anniversaire qui était prévu du 8 au 9 mars dernier a concomitamment été bloquée par les populations de plus de 40 villages. En effet, ils accusent la ministre de la culture N’Diaye Ramatoulaye Diallo , appellent toujours à la resistance. Et proposent un seul choix de 25 mètres attribuables au gouvernement. Par conséquent, ils déconseillent au gouvernement de ne pas amener Kidal et de ne pas couler autre sang dans le Bélédougou. Ces évenements se sont survenus au soir du 9 mars 2018 sur la route principale de Bélédougou où des centaines de personnes ont pris part.
Boycott de la célébration du 103 ème anniversaire du Site
Le boycottage des populations, pour la tenue de la cérémonie du 103 ème d’anniversaire du site Kodialanda s’ impose et les populations semblent avoir gain de chose. Prévue pour le 9 et 10 mars 2018, cette cérémonie du 103 ème anniversaire a finalement été reportée à une date ultérieure. Depuis un mois, la tension ne fait que monter à Bélédougou pour faute, le gouvernement, à travers le ministère de la culture, veut coute que coute déposséder plus de 5200 hectares de terres cultivables aux populations qui ne vivent que dans l’agriculture, l’élévage et autres activités de la brousse. Les populations haussent le ton contre Mme le ministre de la culture. En effet, les chefs de village contestent toujours la délimitation et ménacent de faire parler la poudre mystique.
Les autochtones de Bélédougou voulaient et veulent pour toujours un dialogue inclusif auprès des autorités administratives maliennes. Par ailleurs, Ils précisent qu’ils ne sont pas contre décision du gouvernement mais qu’ils sont contre la manière, car pour eux ce site permettra aux enfants du pays, en particulier ceux du Bélédougou de se rendre compte qu’il y eu une bataille à Nossombougou-Kodialanda et de suffisamment connaitre l’histoire de Bélédougou. Pour plus de précision à leur refus, ils affirment que des individus se sont déplacés pour aller demander à ce que ce site soit classé patrimoine culturel du Mali alors qu’ils ne sont pas leurs émissaires mais plutot des opportunistes qui se sont faits délégués pour leur propre intérêt sur le site de Kodialanda. Parmi eux, on note le nom d’un certain Tadé Diarra, un chrétien évangéliste qui ne fait que appeler ses partenaires chrétiens à s’y investir en construisant des églises partout et se faire de l’argent. Le chef religieux chrétien demeure au banc des accusés.
Péril sur un investissement de plus de 500 millions de FCFA
Cette somme colossale de plus de 500 millions de FCFA est de Cheick Wélé Diallo, qu’il a investie sur un espace de 100 ha. Il a acquis ces parcelles avec Abdrahamane Coulibaly et Makan Doucouré. Avant de les acquérir, il s’est munis de toutes les précautions pour savoir si effectivement ces terres devraient êtres vendues. Après toutes les vérifications auprès des autorités locales c’est à dire de la mairie au cercle de kolokani, il y a10 ans de cela, M.Diallo a acquis ces terres par la voie coutumière. Disposant de plus de 200 têtes d’animaux, il fait aujourd’hui de l’élevage dans cette zone pour aider ces populations dans l’apprauvisionnelent de lait. Et bien au contraire M. Diallo se trouve ménacer par le gouvernement pour des questions du site de patrimoine cultuel qui est jusqu’alors vivement et massivement contesté par les populations de Bélédougou ,vue le nombre d’hectares que l’État a l’intention de reserver pour ce site en hommage aux victimes de la bataille de Nossombougou-Kodialanda.
Pour l’heure, les populations de Bélédougou comptent l’envoie d’une délégation gouvernementale par les plus hautes autorités pour tirer cette situation au clair afin que les deux parties puissent s’assurer sur la question de délimitation du patrimoine culturel de Kodialanda.
Nia Dialla keita
Source: Le Repère
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