Daouda bakary KONE
Ce jeudi 23 avril 2020, la ministre de la promotion de l’investissement privé des petites et moyennes entreprises et de l’entreprenariat madame Safia Boly a présidé la première session extraordinaire du Comité de pilotage du projet de financement inclusif des filières agricoles. L’objectif de cette session est de renforcer la résilience des acteurs de la filière face à la pandémie du COVID19. Il s’agit de lutter contre la pandémie du coronavirus au Mali.
C’est pourquoi, la ministrede la promotion de l’investissement privé des petites et moyennes entreprises et de l’entreprenariat madame Safia Boly a affirmé que « Nous devons, nous préparer à contrer les effets néfastes de cette crise sanitaire sans précédent, qui aura des répercussions sur la taille, la faisabilité pratique et l’ordonnancement prévu de certaines activités. ». Pour elle, « nous faisons face à la menace d’un ralentissement des activités économiques des bénéficiaires cibles du projet. », a-t-elle précisé. Il s’agit notamment des organisations paysannes, des groupements de petits producteurs ruraux, des petites et moyennes entreprises actives dans les filières agricoles et des systèmes financiers décentralisés partenaires.
Dans ces propos introductifs à l’ouverture des travaux, Mme la ministre dira que « pour riposter contre l’impact négatif du COVID19 et renforcer la résilience des acteurs concernés, le projet inclusif va connaître un réaménagement de son plan de travail, il lui sera assigné de nouvelles orientations avec une priorisation des activités à exécuter en vue de pouvoir mieux avancer vers les objectifs de performances initialement prévues ». Pour se faire le comité a relevé et réfléchi aux difficultés rencontrées par le groupe cible en cette période de pandémie, et a pensé à réorienter les activités pour permettre au secteur de continuer à se produire, s’élever et renforcer la relance économique. C’est dans cette perceptive qu’il a été pensé d’assister les acteurs du secteur en les offrant certaines flexibilités et cela, près de 8 milliards de F CFA vont rentrer dans ces agencements.
A la fin des travaux la ministre BOLY n’a pas manqué de remercier les Partenaires techniques et Financiers (PTFs) pour leur accompagnement et adhésion à cette mesure voulue par nos autorités pour mieux accompagner les bénéficiaires en harmonisant les activités avec le contexte actuel. Mais pour répondre à la demande d’appui d’urgence, le FIDA en synergie avec le Danemark et le Canada apportent leur soutien et contribution aux actions urgentes afin de réduire la vulnérabilité avec un cofinancement revu à la hausse.
Les Partenaires techniques et Financiers (PTFs) ont réaffirmé leurs soutiens à l’endroit du département de tutelle et cela, pour accompagner les organisations professionnelles paysannes, les petites et moyennes entreprises agricoles et les systèmes financiers décentralisés en cette période de crise sanitaire comme l’ont assuré Manda dite Mariam Sissoko chargée d’Appui au programme FIDA (Fonds International pour le développement agricole) et Niels Bossen de l’Ambassade du Danemark au Mali. Notons que cette session, la première du genre à laquelle ont participé le représentant de l’ambassade du Danemark, la représentante des PTFs (partenaires techniques et financiers) en la personne de la chargée de programme du Fonds International pour le développement agricole, les représentants du ministère de l’agriculture et celui du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ainsi que les membres du comité de pilotage a été succès selon les participants.
Avec un soutien accru de la part des États membres, le FIDA vise à augmenter la production de plus de 200 millions de petits producteurs, à améliorer la résilience de plus de 100 millions de personnes en milieu rural et à accroître les revenus d’environ 260 millions de femmes et d’hommes en milieu rural d’au moins 20% d’ici 2030.
Il apparaît de plus en plus clairement que le chemin vers la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) passe par les zones rurales, où vivent 80% des personnes les plus pauvres du monde. Investir dans l’agriculture et le développement rural est le moyen le plus direct de voir s’accroître leurs revenus et leur sécurité alimentaire. Des études montrent que la croissance économique dans l’agriculture est deux à trois fois plus efficace à réduire la pauvreté que celle dans tout autre secteur.
Le FIDA étant la seule institution multilatérale exclusivement axée sur les zones rurales, il intervient dans des endroits reculés où arrivent peu d’autres projets de développement. Dans la décennie qui vient, le FIDA mettra à profit ses compétences et son expertise uniques pour concevoir et mettre en œuvre des projets d’investissement rural ciblant les groupes les plus vulnérables du monde, notamment les femmes, les jeunes et les populations autochtones dans les zones rurales.