Il s’agit d’une visite qui s’est terminée sur des bons auspices. Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, Hafez Ghanem, a effectué sa première visite au Mali du 25 au 27 février 2019. Cette visite s’inscrit dans le cadre du partenariat entre la République du Mali et la Banque mondiale.
Au cours de son séjour à Bamako, M. Ghanem a rencontré le Président Ibrahim Boubacar Keïta avec qui il s’est entretenu sur l’engagement de la Banque mondiale en faveur du Mali afin de réduire la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée pour les populations les plus vulnérables.
Pour Ghanem la vision l’institution Breton Wood est claire et nette « Notre vision envers les start-ups Maliens, c’est de procéder à un investissement massif dans l’économie numérique. Cela contribuera à la réduction de chômage des jeunes et favorisera l’emploi dans plusieurs secteurs. Investir dans le secteur de l’économie numérique, fera de l’Afrique, un continent développé de part son plan économique et stable. Donc nous visons à peu près 60 à 80 millions de dollars dans le secteurs des infrastructures et de l’économie numérique en Afrique » dit-il Monsieur Hafez GHANEM
Face aux défis que le Mali traverse, le Groupe de la Banque mondiale souhaite accompagner le pays et contribuer à sa transformation économique durable, investir dans le capital humain, notamment pour accélérer la transition démographique, développer l’économie digitale, améliorer l’accès aux services de base et renforcer la résilience des populations.
M. Ghanem s’est également entretenu avec le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga et le ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé. Des échanges plus approfondis ont eu lieu au cours d’un séminaire gouvernemental présidé par le Premier ministre, dont le thème était : « Sécurité, conflit et développement » auquel ont participé une dizaine de ministres.
Un rapport conjoint Nations Unies et la Banque mondiale intitulé : « Chemins pour la paix Approches inclusives pour la prévention des conflits violents », paru en 2018, estime que prévenir la fragilité, les conflits et la violence est essentiel pour réduire la pauvreté et partager les fruits de la prospérité. Ce qui se traduit par le renforcement du tissu social et la réduction des inégalités. A cela s’ajoute aussi la participation des jeunes et des femmes aux processus de paix et au développement de l’économie dans les pays fragiles ou ayant connu une crise comme le Mali. Car, la présence de l’Etat est essentielle pour la stabilité d’un pays.
Au cours d’une session avec une centaine de jeunes entrepreneurs maliens, M. Ghanem a réitéré sa foi en la jeunesse, laquelle représente pour lui l’espoir et le futur de l’Afrique. Les jeunes et les entrepreneurs ont le potentiel de transformer le développement économique du pays et de générer des richesses, de la croissance et de l’emploi.
« La jeunesse africaine est importante. C’est un atout et nous devons investir dans cette jeunesse pour le développement économique du continent.Nous voulons faire de l’Afrique le continent start-up », a indiqué M. Ghanem.
Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique a également rencontré les partenaires au développement.
A la date d’aujourd’hui, les engagements de la Banque mondiale en faveur du Mali s’élèvent à un milliard 300 millions de dollars américains et couvrent les secteurs de l’éducation, de la santé et population, du développement rural, de la protection sociale, de l’environnement, du transport, de l’eau, de l’énergie, du développement urbain.
Daouda Bakary Koné
Source : Croissanceafrique.com