(CROISSANCE AFRIQUE)–Cette lettre est axée sur le déroulé de l’année scolaire 2021-2022 au Mali. À son excellence Madame la ministre de l’éducation nationale du Mali, Madame Sidibé Dédéou Ousmane. Je m’inquiète et viens par la présente vous demander de faire un petit diagnostic sur « la durée de l’année académique de cette année par rapport aux années précédentes » et faire une comparaison.
Madame la ministre !
Avant d’aller loin, je vous félicite très chaleureusement pour la bonne organisation des examens de fin d’année des sessions de 2022, la première depuis près d’une décennie. Et mes remerciements vont également à l’endroit de tous les acteurs de l’éducation nationale notamment les administrateurs et le corps enseignant.
Pour la bonne organisation des examens, toute la nation malienne vous en félicite.
Madame la ministre !
Après toutes les motions de félicitations et de remerciements, je voudrais attirer votre attention sur un aspect que vous avez peut – être oublié ou vous tenteriez volontiers d’en passer inaperçu. Cet aspect est, l’année scolaire inachevé des classes intermédiaires »(les classes de 10e et 11e années au lycée).
Malgré le non-lieu des grèves des enseignants contrairement aux années précédentes, l’année scolaire de cette année a tout de même été incomplète. Même si l’on constate que ni les parents d’élèves, ni les acteurs de l’école évoquent cet aspect. Cet acte ne peut pas être salutaire pour qui connait son inconvénient dans l’apprentissage futur des apprenants. Pourtant, Madame la ministre, cet aspect doit être une problématique à débattre entre les parties prenantes de l’éducation afin d’éviter la répétition.
Madame le ministre !
C’est avec regret que je suis écœuré de constater, que tout le Mali pense quasiment que comme si la formation des élèves se résume qu’à partir des classes d’examens. Vous conviendrez avec moi que l’examen se prépare bien avant la fin du cycle.
Madame la ministre !
Je vais m’atteler pour revenir sur la durée de l’année académique normale comme elle atoujoursété, adoptée avec le programme de chaque classe. D’habitude, l’année scolaire normale durait neuf mois. Mais cette année, si vous constatez avec moi que l’année académique au niveau des lycées a été écourtée, et si vous pensez que ceux qui ont fréquenté les classes intermédiaires, pourront faire les classes d’examens, sans avoir rencontré de problèmes, je dirais surtout le contraire.
Analysons-en !
« Si l’année académique compte neuf (9) mois, les cours sont écourtés qu’après 4 mois durant. Les élèves des classes intermédiaires vont dans les classes supérieures sans avoir épuisé le programme en cours. Le fait qu’ils n’ont pas vu la moitié des leçons, cela les rattrapera dans la classe d’examen. Si les enfants échouent, au lieu de poser les vraies questions, bizarrement tout le monde se met à critiquer soit les enseignants soit les apprenants. Ainsi, en oubliant que la base qui est la véritable cause de la baisse du niveau. Tout le monde a négligé la consolidation de la formation à la base. Une formation solide à la base est gage d’une belle réussite dans les classes d’examens. En m’appesantissant sur le cas des élèves en classes de 10e et 11e de l’année académique 2021-2022, l’une a effectué quatre mois de cours et l’autre a fait deux trimestres de cours. Ils passeront en classe supérieure seulement à la suite de deux évaluations qui ont été faites dans l’intervalle d’au moins d’un semestre. Le constat amer ne serait pas autre que l’incapacité pour ces apprenants de pouvoir suivre le programme de la classe de fin de cycle. Dans la même sphère, les enseignants de part et d’autre se plaignent de l’incapacité des élèves qui ne parviennent pas à suivre les cours. Malgré tout, on poursuit l’année avec les tas de problèmes. En fin de compte, on se retrouve avec une armada des apprenants qui seront recalés à mainte reprises et seront victimes de renvoi après avoir épuisé leur cursus scolaire au compte étatique.»
Madame la ministre !
Au regard, des problèmes évoqués ci-dessus, il est convenable de poser la question de savoir : est-ce que les élèves sont-ils des victimes ou responsables de l’interruption de l’année, sans avoir atteint la moitié du programme, de son exécution ?
Madame la ministre !
Pour répondre objectivement à cette question, je répondrais que les élèves sont des victimes de l’inachèvement de l’année scolaire et non responsables face à leurs sors. Je dirais même, c’est un amalgame qui se joue de la part des uns et des autres d’accuser les apprenants de n’avoir pas de niveau dans cette condition.
Je dirais haut et fort que les apprenants ne sont pas responsables de la baisse de leur niveau dans le contexte actuel du système éducatif Malien. Donc, en tout état de cause, j’endosse ainsi, la responsabilité entière aux plus hautes autorités de l’éducation nationale du Mali.
Madame la ministre de l’éducation nationale du Mali !
Aujourd’hui, cette responsabilité vous incombe, car vous êtes la première responsable de l’éducation nationale du Mali.
Parlant toujours de la baisse de niveau, j’attire votre attention sur la prolifération des écoles privées. Si on fait la fouille pour vérifier, on trouve que la plupart de ces écoles privées ne répondent pas aux critères de création d’école.
Madame la Ministre !
Au lieu de chercher à sauver l’année chaque année, il faudra respecter la durée de l’année académique. Pour construire l’avenir des apprenants en leur offrant une éducation de qualité. Ainsi, pour vous dire, ceux qui pensent que c’est la formation étant en classe de fin de cycle qui permet à I ‘apprenant de réussir à son examen, qu’ils se détrompent. Persuader, la formation de base qui permet à l’apprenant de réussir plus facilement en classe d’examen. Ainsi, mettons tout le possible qu’il soit dans la consolidation de la formation de base.
Madame la ministre !
En espérant que vous m’entendriez et d’en prendre en compte mes préoccupations pour offrir la meilleure éducation aux futurs cadres de ce pays.
Veuillez agréer Madame la ministre, l’expression de mes sentiments distingués.
HamadounAlphagalo, citoyen Malien !