Le coût de ces travaux oscille entre 8 milliards de francs Cfa avancés par les autorités et 14 milliards en plus d’un prêt conséquent contracté auprès de la Banque ouest africaine de développement (Boad). C’est pourquoi, dans sa quête d’une meilleure gouvernance surtout dans la gestion des fonds publics, l’Association malienne contre la corruption et la délinquance financière (Amlcdf) a adressé, le 24 avril 2020, une correspondance au président Ibrahim Boubacar Kéita afin d’avoir des informations sur les travaux de rénovation du palais présidentiel.
Il s’agit d’une correspondance signée et publiée par l’Association malienne contre la corruption et la délinquance financière (Amlcdf). Une organisation qui œuvre dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Aujourd’hui, « elle sollicite l’intercession bienveillante du chef de l’Etat pour l’obtention d’informations fiables et circonstanciées dans une affaire dont les Maliens se soucient énormément en raison de l’opacité qui a entouré la gestion des sommes importantes englouties dans son pilotage », précise notre confrère du Journal Aujourd’hui-Mali.

Selon la correspondance, « les travaux de restauration consécutifs aux saccages et pillage du palais présidentiel, suite aux événements de mars 2012, suscitent de nombreux commentaires chez les Maliens, tous tendant à établir que lesdits travaux ont donné lieu à de nombreux détournements de fonds publics ». Et d’ajouter que “Ces suspicions sont légitimées par l’absence de données vérifiables sur les dépenses engagées, les entreprises ayant pris part, les experts mandatés. », a-t-elle déploré.
Pour l’organisation, à deux reprises, les Maliens ont placé leur confiance au président IBK par des scores qui étaient de vrais plébiscites. Et de poursuivre que par ces votes les Maliens ont donné leurs voix à un homme qui incarnait, à leurs yeux, la droiture dans la gestion des biens publics et la probité. Elle précisera que les Maliens n’ont pas oublié l’engagement pris par le président IBK de lutter, par tous les moyens, contre la corruption, véritable plaie de notre administration et principale ennemie du pays. Ainsi, l’Association demande au premier magistrat d’appliquer, dans cet imbroglio, les engagements forts qu’il a pris.
Elle rappellera que sous la transition, la somme de 8 milliards de francs Cfa avait été avancée par les autorités. D’autres sources évoquent le chiffre de 14 milliards Fcfa et un prêt conséquent contracté auprès de la Banque ouest africaine de développement (Boad.