(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, la 23ème session du conseil d’administration de l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM) s’est tenue le vendredi 9 mai 2025, dans la salle de réunion de l’agence.
Cette cérémonie a été présidée par Abdoulaye Guindo, secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, en présence du directeur général de l’ANAM, Hamed Ben Hamane Traoré, ainsi que de plusieurs administrateurs. L’objectif principal de cette session était l’adoption des comptes de gestion pour l’exercice 2024, lesquels doivent traduire une gestion responsable et efficace.
Conformément aux sessions précédentes, l’ANAM a intégré dans son plan de travail annuel 2025 des priorités visant à améliorer la prise en charge des bénéficiaires. La mise en œuvre de ce plan a généré des résultats prometteurs, notamment l’immatriculation de 2 918 nouveaux bénéficiaires au RAMED à travers le pays, représentant 0,58 % des résultats programmés pour 2025, ainsi que la prise en charge médicale gratuite de 7 460 bénéficiaires. À ce jour, cela porte à 470 286 le nombre total de bénéficiaires ayant reçu des soins gratuits depuis la création du programme, sur un total cumulatif de 3 494 500 personnes immatriculées jusqu’au 31 mars 2025.
Abdoulaye Guindo a souligné l’importance de renforcer la résilience des Maliens et la protection sociale face à la situation socio-économique actuelle, afin d’alléger les souffrances des populations vulnérables. Il a noté que 53,78 % des bénéficiaires du RAMED se tournent vers les centres hospitaliers universitaires, ce qui entraîne une hausse significative des coûts de prise en charge médicale. Il est donc crucial d’inverser cette tendance en encourageant une utilisation accrue des centres de santé communautaires par les bénéficiaires du RAMED.
Le secrétaire général a également remercié tous les acteurs et partenaires, tant nationaux qu’internationaux, pour leur contribution à ces résultats. Cependant, il a rappelé que de nombreux défis demeurent, notamment la problématique persistante des factures impayées liées aux prestations médicales des exercices antérieurs. Ces impayés pèsent lourdement sur le fonctionnement des établissements de santé, et des démarches sont déjà en cours pour leur régularisation intégrale, comme l’a mentionné M. Guindo lors de la dernière session du conseil d’administration.
Il a de plus souligné que la mobilisation des contributions des collectivités territoriales est un défi constant pour l’ANAM. Néanmoins, depuis la création d’un service de recouvrement en 2023, il a observé une amélioration notable, avec un montant de plus de cent millions de francs CFA mobilisés annuellement.
En conclusion, il a plaidé auprès des hautes autorités du pays pour renforcer l’ancrage institutionnel de l’ANAM, en lui conférant un rôle central dans l’architecture de protection sociale au Mali, notamment en vue du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU).
Aliou Badra Doumbia