(CROISSANCE AFRIQUE)-L’Autorité de Protection des Données à caractère Personnel a tenu, au titre de l’année en cours, sa première session ordinaire du Conseil d’Administration. S’étendant sur dix jours, les travaux d’ouverture ont été présidés, lundi 5 février 2024 au siège de l’Autorité par Mamoudou Samassékou, président de l’Institution.
Durant dix jours, les commissaires de l’Autorité de Production des Données à caractère Personnel auront à délibérer sur des dossiers préparés par les cadres techniques de l’APDP. C’est ce qu’a annoncé le docteur Mamoudou Samassékou, dans son discours d’ouverture de la session.
Selon le Président de l’APDP, ces dossiers seront soumis à l’appréciation des participants. Au total, rapporte M. Samassékou, 147 dossiers dont 115 déclarations normales relatives à de systèmes de vidéosurveillance. 27 demandes d’autorisation, deux rapports de missions de contrôle et deux procédures contentieuses.
<< Les dossiers soumis à votre examen au cours de cette session en sont le témoin. Au vu du nombre de dossiers à examiner, vous comprenez la délicatesse et la complexité des missions confiées par la loi sur la protection des données personnelles>>, a-t-il martelé.
Il faut rappeler qu’à l’ère du numérique, les technologies de l’information et de la communication, notamment les réseaux sociaux, occupent une place prépondérante du quotidien citoyen.
Dans les précisions du président, cela laisse de nombreux utilisateurs perplexes face à la collecte illicite de leurs informations personnelles. Le président, Mamoudou fera savoir qu’aujourd’hui, les commissaires sont témoins d’une explosion sans précédent de la collecte, du stockage et de l’utilisation des données personnelles.
Avant d’ajouter que des entreprises aux gouvernements en passant par les organisations, tous s’efforcent de recueillir des informations sur les individus, souvent sans leur consentement.
Face à cette realité, estime M. Mamoudou Samassékou, il est impératif pour eux, en tant qu’autorité de protection des données d’agir avec fermeté et détermination.
Pour lui, ils ont le devoir de veiller que les droits des individus en matière de protection des données soient respectés et protégés en tout temps et en tout lieu.
Le domaine où cette question de protection des données est particulièrement préoccupante, explique-t-il, est celui des réseaux sociaux.
Les commissaires, faut-il noter, vont saisir cette session ordinaire en prévision d’examiner également le programme annuel de contrôle de l’Autorité.
Par Drissa KEITA