(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le canadien Allied Gold a obtenu un accord de principe avec le gouvernement pour le renouvellement pour dix ans du permis d’exploitation de sa mine d’or Sadiola. Cette décision stratégique marque un tournant dans le paysage minier malien, en introduisant le nouveau code minier promulgué en 2023.
Ainsi, ce code représente une évolution significative qui pourrait transformer les dynamiques de l’exploitation minière dans le pays. Le protocole d’accord à signer fera de Sadiola la première mine déjà en production à adhérer au nouveau cadre réglementaire.
Ce compromis est une étape importante, comme l’affirme Allied Gold, car il offre une certitude pour l’avenir de la mine Sadiola. La société a également exprimé son engagement à long terme envers le Mali en tant que destination pour les métaux précieux.
Le nouveau code prévoit une participation maximale de 35 % pour le Mali dans les projets miniers, soit une augmentation par rapport à l’ancienne limite de 20 %. Ce changement vise à renforcer la capacité du gouvernement malien à bénéficier des ressources minières du pays. De plus, un intérêt de 5 % est réservé aux investisseurs locaux, favorisant ainsi l’économie locale.
Des dérogations ont été négociées concernant les redevances qui seront payées selon le nouveau code, ce qui soulève des questions sur la rentabilité future pour l’État. Selon les informations gouvernementales, cette législation permettra de générer des revenus supplémentaires, estimés à 500 milliards FCFA par an. Cependant, des différends antérieurs concernant des impayés avaient été identifiés, mettant en lumière des lacunes dans les finances de l’État.
En 2023, la mine Sadiola a produit 171 007 onces d’or, avec des prévisions de production atteignant 205 000 onces en 2024. Allied Gold prévoit également d’intégrer les ressources du gisement voisin Diba, visant une production moyenne de 400 000 onces par an à partir de 2029. Cela renforcerait la position de Sadiola en tant que pilier de l’industrie aurifère malienne.
La question de l’application du nouveau code aux mines existantes n’a pas encore été tranchée. Certaines compagnies estiment que les mines devraient rester régies par les codes en vigueur lors de leur mise en service. Les opérations de grandes entreprises, comme Barrick Gold et B2Gold, pourraient être affectées par ce changement réglementaire.
Notons qu’au Mali, d’autres entreprises telles que Resolute et Hummingbird Resources exploitent également des mines d’or, avec des implications potentielles pour leur fonctionnement. Ces sociétés doivent naviguer dans un environnement réglementaire en mutation, ce qui pourrait influencer leurs décisions stratégiques. L’évolution du secteur minier maliien reste un sujet à surveiller de près.
Moussa KONE