Par croissanceafrique
Au Mali, le vice-président de la transition colonel Assimi Goita a indiqué dans un communiqué qu’il s’est vu dans l’obligation d’agir pour préserver la charte de transition et cela, en retirant les prérogatives du Président Bah N’Daw et son premier ministre Moctar Ouane ainsi que toutes les personnes impliquées dans la situation suite à la violation de la charte de transition.
Selon le communiqué, c’est suite à une crise de plusieurs mois au plan national prenant en compte des grèves et manifestations diverses des acteurs sociaux et politiques, le gouvernement dirigé par Moctar Ouane, s’est montré incapable de constituer un interlocuteur fiable, susceptible de mobiliser la confiance des partenaires sociaux.
« Dans la foulée et de façon unilatérale, le président de la transition a accepté la démission du gouvernement et reconduit immédiatement le premier ministre avec pour mandat d’aller à la formation d’un nouveau gouvernement. La conséquence a été une consternation générale marquée par la persistance des grèves de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), dont l’issue est finalement une grève illimitée. Cet état de fait constitue une véritable asphyxie de l’économie malienne et partant, la garantie d’une instabilité aux conséquences incommensurables. », souligne le communiqué.
Pour lui, une telle démarche témoigne d’une volonté manifeste du président de la transition et du premier ministre d’aller vers une violation de la charte de transition, contrairement au serment prêté lors de son investiture le 25 septembre 2020.
Par ailleurs, en sa qualité du président de l’Union Africaine, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, « a appris avec consternation l’arrestation, au Mali, du Président de la transition, Bah N’daw et de son Premier Ministre, Moctar Ouane, par des militaires. Sans détour, le président en exercice de l’UA a condamné fermement toute action visant à déstabiliser le Mali », a déclaré sur sa page facebook.
Daouda Bakary Koné