(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, il s’est déroulé un événement significatif dans le secteur agricole, marqué par la présence de plusieurs figures importantes et influentes. Le président-directeur général (PDG) du complexe SDA, Seydou Keïta, ainsi que le président de l’Interprofession de la filière Sésame au Mali (ISMA), Soumaïla Coulibaly, et le président de la Société coopérative Sènèfèrè Kuraw, Mahamadou Guindo, se sont réunis pour formaliser un accord crucial pour l’avenir de l’agriculture malienne.
Ensemble, ils ont procédé à la signature d’un contrat de commercialisation de produits agricoles, lequel porte sur la campagne agricole 2025-2026, un projet ambitieux qui vise à dynamiser le secteur et à garantir des marchés fluides pour les produits locaux.
La cérémonie, solennelle et symbolique, s’est déroulée sous les auspices du ministre Alousséini Sanou, accompagné de son collègue de l’Agriculture, Daniel Siméon Kéléma, tous deux fervents défenseurs du développement rural et du soutien aux agriculteurs du pays. Cette signature représente un pas important vers la création de réseaux solides et durables dans l’industrie agricole du Mali.
Dans le cadre de cet accord, signé avec minutie pour assurer un partenariat concret et efficace, l’Institut de la sauvegarde des milieux africains (ISMA) s’engage formellement à fournir à ses partenaires un volume substantiel de 10.000 tonnes de graines de sésame.
Cette transaction représente une partie cruciale de l’ensemble des échanges. En parallèle, la société coopérative Sènèfèrè Kuraw s’est engagée à livrer une quantité non négligeable de 5.000 tonnes d’arachide, ainsi qu’un apport supplémentaire de 1.000 tonnes de soja, soutenant ainsi la diversité et la richesse de l’approvisionnement.
De son côté, le complexe SDA, acteur clé de ce contrat, s’engage non seulement à acheter et à réceptionner l’intégralité des quantités convenues selon les termes stipulés, mais également à fournir à ses partenaires les sacs vides de 100 kg nécessaires pour le transport des produits, tout en observant de manière stricte les prix et les modalités de paiement prédéfinis.
Toutes les parties impliquées dans cet accord stratégique ont pris l’engagement solennel d’agir de bonne foi. Elles s’efforceront de remplir scrupuleusement leurs obligations contractuelles pour garantir le succès optimal de l’opération. Il s’agit non seulement de faire prospérer cette transaction commerciale, mais aussi de consolider une relation d’affaires reconnue pour sa durabilité et son harmonie.
Pour assurer la mise en œuvre efficace et le suivi technique des opérations, l’appui sera fourni par des entités nationales renommées dans le domaine agricole, à savoir la Direction nationale de l’Agriculture (DNA), l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN), la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM). Ces organisations joueront un rôle pivot en apportant leur expertise et leur soutien logistique.
Aujourd’hui est un jour tout à fait particulier, très important non seulement pour l’interprofession de la filière sésame, mais aussi pour l’ensemble du secteur de l’agriculture au Mali, avec une attention particulière portée sur les produits oléagineux et la transformation agro-industrielle. Cette journée marque une étape significative en mettant l’accent sur la collaboration entre différentes parties prenantes pour renforcer une filière essentielle. C’est une initiative qu’il faudra assurément répéter sur toutes les autres filières agricoles afin de stimuler chaque secteur, a déclaré avec enthousiasme Soumaïla Coulibaly.
Il a ensuite ajouté que l’objectif principal est de contribuer activement à sécuriser l’approvisionnement continu et fiable de l’industrie de la société SDA en matières premières nécessaires. Cela vise à renforcer un socle économique solide pour le Mali, intégralement fondé sur une agriculture prospère, apportant ainsi des avantages tangibles à tous les acteurs impliqués dans cette chaîne de valeur. «Cette initiative, que nous vivons aujourd’hui, écrira une nouvelle page mémorable de l’histoire de l’agriculture et de la dynamique de transformation de l’économie malienne», a-t-il confié avec conviction, espérant que ce soit le début d’un avenir prospère.
Le ministre de l’Économie et des Finances a replacé cette initiative dans la vision ambitieuse « Mali 2063 » ainsi que dans la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable. Ces deux approches mettent un accent particulier sur le développement de secteurs clés tels que l’agriculture, l’élevage et les industries de transformation alimentaire.
« Nous avons estimé qu’il était essentiel de concevoir et de mettre en œuvre une économie circulaire. Cette économie circulaire implique de produire les semences directement ici, de les cultiver localement, de transformer les produits agricoles sur place, de les consommer au niveau national, et d’exporter le surplus à l’étranger lorsque cela est possible », a expliqué en détails Alousséini Sanou, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, cette contractualisation innovante offre un certain niveau de garantie et de sécurité à toutes les parties concernées : les agriculteurs sont ainsi assurés de vendre l’intégralité de leur production à un prix convenu dès le début de la campagne agricole, ce qui leur permet de planifier financièrement pour l’avenir. Parallèlement, les industriels bénéficient de la certitude de disposer des matières premières nécessaires pour faire fonctionner efficacement leurs usines, développer de nouveaux marchés et recruter du personnel.
Notons que « C’est une opportunité considérable pour l’ensemble de la filière agroalimentaire et un modèle économique à répliquer et à adapter à d’autres coopératives dans notre pays », a-t-il ajouté avec conviction.
Mariam KONE