Dès leur arrivée au pouvoir, les autorités de la Transition ont inscrit dans leur programme « la refondation de l’Etat ». Celle-ci passera forcément par des réformes politiques et institutionnelles. C’est dans cette optique que désormais toutes les nouvelles recrues dans la fonction publique bénéficieront la formation du Service national des jeunes (SNJ) avant de rejoindre leurs lieux de déploiement dans le cadre de l’administration.
Le jeudi 31 mars à la place d’armes du génie militaire, le président de la Transition, colonel Assimi Goïta a présidé la cérémonie de présentation au drapeau des recrues de la 2e cohorte du service national des jeunes. Cette promotion compte au total 700 éléments qui ont commencé leur formation en octobre 2021 au centre d’instruction de Bâfo à Ségou. Au cours de cette formation, ces jeunes ont bénéficié des formations tactiques, photographiques, d’armement. Cet exercice leur ont appris aussi à aimer et à servir loyalement leur pays à travers une formation civique et physique.
Pour le président de Transition, cette formation s’inscrit dans la droite ligne de la refondation de notre système de gouvernance en général et plus particulièrement celle relative à la Défense et à la Sécurité. Il ajoutera que cette formation est une manière d’inculquer l’esprit de patriotisme, de civisme, le sens de nos valeurs et surtout la défense de la patrie à ces jeunes. Ceux-ci pourraient servir de croix de transmission entre la population et l’État dans le cadre de la collaboration entre les Forces Armées de Défense et de Sécurité, précise le chef de l’Etat.
Dans ses explications, il a indiqué que le gouvernement est en train de travailler sur la création de la « Réserve opérationnelle » concernant la défense opérationnelle du territoire. Et d’ajouter que cette réserve sera rattachée au ministère de la défense pour des besoins de déploiement sur le théâtre des opérations en cas de nécessité.
Le service national des jeunes a pour mission de contribuer à parfaire l’éducation, la formation physique, civique et professionnelle des jeunes en vue de leur participation effective et entière au développement économique, social et culturel du pays et de leur mobilisation pour les besoins de la défense nationale. Il est institué au Mali par la loi N 2016-038/ du 7 juillet 2016.
Ibréhima Koné