(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le secrétaire général du ministère de l’économie et des finances, Abdoulaye Traoré a présidé la cérémonie de la 10ème session du comité de pilotage du projet d’appui à la compétitivité de l’économie malienne ( PACEM ) financé par le groupe de la Banque Africaine de développement ( BAD ) et l’État malien, le mercredi 06 septembre 2023 à Bamako.
Cette activité s’est déroulée en présence du coordinateur du projet M. Sory Bamba et les autres administrateurs. L’objectif est de donner à la cellule d’exécution du projet les grandes orientations nécessaires à la mise en œuvre correcte et efficace du PACEM.
Par ailleurs, cette activités vise également à partager les résultats issus de l’exécution du projet à travers l’analyse des rapports d’activités et financiers du premier semestre (de janvier à juin 2023 ) et partager les difficultés qui ont entravé la mise en œuvre correcte du projet durant la période sous revue et les différentes solutions envisagées.
Aux dires de M. Traoré, l’atteinte de l’objectif global du PACEM demeure un défi important pour l’unité d’exécution du projet au regard des contraintes majeurs qui ont impacté négativement la mise en œuvre du projet. À ce titre dit -il, la réalisation de certains objectifs spécifiques demeurent une nécessité à savoir la levée des contraintes.
Ainsi, il s’agit également des contraintes qui empêchent le secteur privé malien de jouer pleinement son rôle moteur dans la création de richesse et la promotion d’une croissance forte et soutenue entre autres ; l’accroissement de l’investissement privé en améliorant les capacités de l’agence pour la promotion des investissements ( API ) à attirer les investisseurs entre autres.
Selon lui, le projet qui devrait être clôturé au 31 Décembre 2022, a fait l’objet d’une prorogation de deux (2 ) ans à la suite d’une revue à mi-parcours en avril 2022. Cette prorogation devrait permettre à la cellule d’exécution du projet ( CEP ) de concrétiser un certain nombre de contrats en vue de donner la bonne perspective à la clôture du projet au 31 Décembre 2024.
Toutefois, le secrétaire général n’a pas manqué de souligner que le taux de décaissement du projet qui était de 13,59% en fin 2022 est passé à 21,23% en fin 2024. Une progression de 07,64% qui est jugé faible.Malgré cette contre-performance, ajoute t-il, il ressort de l’analyse des documents soumis pour approbation que les perspectives sont bonnes pour le semestre à venir.
« En effet, la BAD a réalisé du 05 au 13 juillet 2023, une évaluation de son plan stratégique pays qui a permis d’identifier les goulots d’étranglement et de faire des propositions de solutions en vue de booster le portefeuille du pays en général et celui du taux de décaissement du PACEM en particulier. De même , en marge de cette rencontre, une mission de supervision du projet a été réalisée du 17 au 21 juillet 2023 », explique le responsable du PACEM.
Aussi, la mise en œuvre des recommandations de ces deux missions devrait permettre d’atteindre à fin 2023 l’objectif annuel de 48,25% de taux de décaissement global fixé lors du comité de pilotage du 10 février 2023. L’atteinte de ce résultat annuel sera possible si la cellule d’exécution du projet et ses partenaires d’exécution arrivent à réaliser certaines activités clés du projet notamment l’achat de certains biens pour la mise à niveau de l’abattoir de sabalibougou au compte de la direction nationale de l’industrie animale d’un montant de 1 072 199 383,5 FCFA ;
Il faut ajouter notamment la formation sur la certification des produits, services, procèdes et des systèmes au profit de l’agence malienne de normalisation et de promotion de la qualité d’un montant de 162 773 000 FCFA et la mobilisation de l’ensemble des assistantes techniques d’un montant total de 191 158 344 FCFA » a t- il affirmé.
Quant au coordonnateur, il a précisé que le projet a commencé y a 51 mois, les progrès sont timides avec un taux de décaissement qui est faible de 21% dû à beaucoup de facteurs. Par contre aux dires de M. Bamba, cette 10ème session va leur permettre de faire un recadrage pour essayer de rattraper le temps perdu et aller vers l’atteinte des objectifs.
Notons que cette année, l’objectif est d’atteindre 48% d’ici fin décembre, et avec les re-agissement qui ont été faites avec l’appui du partenaire financier, le coordinateur a fini par dire que ce taux est atteignant à la fin de l’année 2023.
Kadidia Doumbia
