(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le Conseil national de Transition (CNT), une institution clé dans le paysage politique du pays, a validé ce 4 décembre 2023 la première partie d’un projet de loi de finances très attendu pour l’exercice budgétaire de l’année 2026.
Ce budget, d’une ampleur significative, prévoit des dépenses totalisant 3 578,2 milliards de FCFA, ce qui représente une progression notable de 9,10% par rapport à l’année précédente, une évolution qui est également perçue comme un signe encourageant du développement économique en cours dans la région.
Ainsi, les membres élus du CNT, qui se sont réunis sous la présidence de Malick Diaw, une figure respectée et influente du gouvernement, ont unanimement adopté le texte, marquant ainsi une avancée importante qui ouvre la voie à la mise en œuvre des nouvelles orientations économiques que le gouvernement a prévues pour l’année à venir.
Parallèlement, les recettes fiscales et autres revenus attendus pour cette période s’élèvent à 3 057,8 milliards de FCFA. Cela représente une augmentation de 11,61%, ce qui témoigne des efforts considérables que les autorités maliennes ont entrepris pour mobiliser des ressources internes de manière efficace et durable. Bien que la dynamique soit positive et encourageante, le pays devra toutefois composer avec un déficit budgétaire prévisionnel de 520,4 milliards de FCFA, équivalant à 2,2% du produit intérieur brut (PIB).
Ce déséquilibre financier, bien qu’il soit réel et fruit de circonstances économiques parfois difficiles, affiche néanmoins une réduction de 3,66% comparé au déficit observé lors de l’exercice 2025. Cela illustre une volonté manifeste de maîtrise progressive et réfléchie des finances publiques, ainsi qu’un engagement à élaborer des politiques financières plus responsables et durables pour l’avenir du Mali.
La soutenabilité de la dette est sans conteste l’un des points les plus rassurants et positifs de ce budget, un élément qui reflète la solidité de la gestion économique du pays. Dans ce contexte, le président de la Commission des Finances, Mamadou Touré, a fermement insisté sur le fait que l’endettement du pays, qui est évalué à un niveau raisonnable de 43% du PIB, demeure largement en deçà des seuils critiques fixés par l’Union économique et monétaire ouest-africaine, connue pour ses normes strictes.
Cette situation offre une précieuse marge de manœuvre au gouvernement, lui permettant non seulement de maintenir mais aussi de renforcer sa stratégie d’investissement dans les secteurs jugés prioritaires et essentiels pour le développement national, tout en respectant les équilibres macroéconomiques régionaux qui sont cruciaux pour la stabilité à long terme. De surcroît, l’inflation, qui a été contenue à un taux mesuré de 2,5%, se situe également sous la norme communautaire fixée à 3%, ce qui témoigne d’une gestion prudente des ressources et d’une attention particulière portée à la santé économique du pays.
Dans ce cadre, les députés du Conseil National de Transition (CNT) se réuniront le 8 décembre prochain pour examiner la seconde partie du projet de loi de finances. Cette étape cruciale se concentrera spécifiquement sur les programmes sectoriels, qui sont vitaux pour la mise en œuvre des politiques publiques. Ici, il sera essentiel de détailler la répartition des moyens alloués aux différentes stratégies gouvernementales, notamment dans des domaines clés tels que la sécurité, l’énergie, les infrastructures, l’éducation et la santé.
Notons que ces secteurs représentent les axes majeurs d’intervention du gouvernement malien pour l’année 2026, reflétant son engagement à répondre aux besoins urgents de la population tout en propulsant le pays vers un avenir plus prospère.
Mariam KONE

