Au Mali, lors d’une tournée nationale organisée chaque année par son parti politique, Moussa Mara, ancien premier ministre d’IBK, non moins président d’honneur de ladite formation politique accompagné d’une forte délégation de la coordination régionale de Koulikoro, a effectué le dimanche 9 Janvier 2022 une série de visite de courtoisie chez les notabilités, chefs religieux, élus etc.
Il s’agit d’une rencontre qui s’est déroulée présence du coordinateur régional du parti Ousmane Bakary Coulibaly dit OCB. L’activité s’est clôturée par une rencontre dénommée « Grand Public » dans les locaux du conseil du cercle de ladite ville sous le thème « La situation sociopolitique au Mali ».
A l’entame de ses propos, le président d’honneur du parti Yéléma Moussa Mara a rappelé que cette visite dans la ville garnison de Kati est une exigence du parti et de préférence en dehors des périodes électorales afin de permettre aux populations de donner leurs impressions sur la vie de la nation. Et d’ajouter que cela aide le parti pour ses actions futures.
Au cours de son intervention face au public, l’ancien premier ministre a prêché l’unité des maliens face aux défis actuels du pays notamment le sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Oust (CEDEAO) à Accra sur le Mali. « Quel que soit ce que la CEDEAO dira, si on reste uni, nous allons toujours nous en sortir. Si nous sommes désunis, si nous sommes divergents, il n’y a pas de lendemain meilleur pour notre pays. Et cette unité c’est aux autorités de la mettre en place. C’est aux autorités d’appeler les uns et les autres, de les écouter et puis d’essayer d’établir les termes du consensus pour qu’on sorte de la Transition de la bonne manière par la bonne solution », dit-il. Par ailleurs, il demande au peuple de savoir suivre la vérité et éviter de suivre quelque chose qu’on aime même si cela est faux. Mais de suivre la vérité même si c’est difficile.
Parlant de la refondation de l’Etat, l’une des priorités des autorités de Transition, l’ancien maire de la commune 4 du district de Bamako affirme que cela est une nécessité pour notre pays. Pour lui, tous les secteurs de l’Etat doivent être reformés. Comme secteur prioritaire, il recommande la réforme du système électoral afin d’éviter les contestations après élections dans notre pays comme nous l’avons vu dans le passé. Il estime que cette refondation doit se faire avec le concours de toutes les forces vives de la nation notamment la classe politique et la société civile. Est-ce que les maliens sont prêts pour cette refondation ? S’interroge-t-il. « La refondation de l’Etat est un travail de longue haleine ». Pour lui, il serait très difficile de faire tout ce travail pendant la Transition.
Sur la tenue des élections dans notre pays, Moussa Mara affirme clairement que celle-ci ne doit pas être liée à la forme d’insécurité que nous vivons depuis des années par son caractère asymétrique. Il recommande par ailleurs aux autorités de faire comme le Burkina Faso qui a organisé ses élections dans une crise comme la nôtre en allant sur la base du consensus. « Il n’est jamais trop tard pour bien faire », conclut-il.
IB KONE