Plusieurs événements majeurs ont marqué l’année 2019, et parmi lesquels, nous pouvons noter la plainte du président de la Cour suprême du Mali pour outrage à magistrat, les multiples attaques terroristes, la motion de censure de l’Assemblée nationale contre le Premier ministre et la démission de ce dernier, la sortie de Salif Keita contre la France accusée de terrorisme, la tenue du dialogue national inclusif, l’expulsion du chef de la Minusma à Kidal, les mouvements des contestations populaires dans plusieurs pays, la procédure de destitution lancé contre Donald Trump.
L’année 2019 a été marquée par plusieurs événements au Mali et dans le monde. Nous pouvons noter, en autres, la plainte du président de la Cour Suprême, Nouhoum Tapily, pour outrage à magistrat, contre le président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mamadou Sinsy Coulibaly, qui l’accuse de corruption. Une affaire qui se termine par l’intervention des membres du réseau des communicateurs traditionnels du Mali (Recotrad). Ce qui, selon certains compatriotes, encourage la corruption et l’impunité. Les Maliens ont été surpris par l’attitude de ces deux hommes qui ont fini par enterrer la hache de guerre, afin d’éviter ainsi toute action judiciaire.
Il y a eu plusieurs attaques terroristes dont celles d’Ogossagou qui ont fait une centaine des morts samedi 23 mars dernier dans le centre du pays. Le Chef d’État major général des Armées et celui de l’armée de terre ont été limogés, suite à ces attaques.
À cause de ces multiples attaques terroristes l’imam Mahmoud Dicko, l’un des leaders religieux appelle à une grande manifestation qui a réuni quelque 30 000 personnes à Bamako demandant la démission du Premier ministre.
Il y a eu également les attaques contre les camps de Boulkessi et Mondoro, dans le centre du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso.
Nous notons également la démission du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga par lettre datée du 18 avril 2019, suite à une motion de censure de l’Assemblée nationale.
On ne peut pas oublier la mise en cause de la France et ses liens supposés avec le terrorisme au Mali par Salif Keita, l’expulsion par les autorités maliennes du chef de la Minusma à Kidal, et la tenue du dialogue national inclusif à Bamako qui s’est achevé le 22 décembre. La cérémonie de clôture a réuni environ 3 000 personnes parmi lesquelles le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, et l’ancien président Amadou Toumani Touré.
La première résolution porte sur les futures élections législatives. Le mandat des députés a été prorogé à deux reprises et prend fin le 2 mai prochain. La résolution demande des législatives avant cette date.
Une autre résolution insiste sur l’organisation du prochain référendum et le projet de la nouvelle Constitution. La sécurité et la relecture de certains articles de l’Accord de paix d’Alger figurent également dans les résolutions.
Sur le plan international, l’atmosphère ressemble à une crise de la démocratie caractérisée par la multiplication des contestations populaires au Chili, au Liban, en France, en Algérie, au Soudan, etc.
Ces mouvements ont entraîné le départ d’Abdelaziz Bouteflika, qui a renoncé à briguer un cinquième mandat en Algérie, d’Omar el-Béchir, renversé en avril après 30 ans au pouvoir au Soudan, la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri et de son homologue irakien Adel Abdel Mahdi.
L’approbation de la Chambre des représentants des États-Unis de la destitution du président américain Donald Trump pour abus de pouvoir et entrave à la bonne marche du Congrès est aussi un événement marquant l’actualité internationale.
Moussa Danioko