Il s’agit de la fin d’une rencontre de deux présidée par Alousséni Sanou, ministre malien de l’Économie et des Finances, qui a enregistré la présence notamment de la présidente de l’Ordre national des experts-comptables et comptables agréés du Mali (Onecca), Mme Sidibé Fatoumata Cissé, et du président du Conseil permanent de la profession comptable-CPPC, Felix Yawo Djidotor.
A sa prise de parole, le ministre Sanou, a affirmé que la présence en nombre et en qualité des participants à ce congrès régional illustre de manière éloquente leur attachement au plan régional et l’importance qu’ils ne cessent d’accorder aux grandes préoccupations économiques de nos États, à savoir l’amélioration de la transparence financière.
«La haute priorité accordée à la mobilisation des ressources publiques internes a amené nos États à concevoir et à adopter des politiques publiques visant, pour une large part, à élargir l’assiette fiscale afin de parvenir à une augmentation durable des recettes budgétaires», a indiqué le ministre de l’Économie et des Finances. Une politique fiscale communautaire harmonisée apparaît, de l’avis du patron de l’hôtel des Finances, nécessaire pour bâtir des économies favorables à l’émergence d’entreprises performantes et contributives aux finances publiques.
«Dans cette perspective, a ajouté Alousséni Sanou, les professionnels en expertise comptable doivent accompagner les États dans leurs politiques fiscales en garantissant la qualité de l’information financière». Les systèmes financiers publics des États membres de l’Uemoa ont évolué favorablement pour répondre aux exigences de la nouvelle gouvernance financière publique à travers la directive n°09/2009/CM/UEMOA portant Plan comptable de l’État.
La mise en conformité de nos administrations publiques avec ces nouvelles exigences et l’harmonisation du cadre légal et règlementaire en matière de comptabilité et de transparence financière, offrent un environnement plus favorable au développement des affaires. Elles conduisent nos États à entreprendre une modernisation des administrations fiscales.
Il faut signaler que ce congrès régional s’inscrit dans le cadre de l’intégration sous régionale de notre profession dont il constitue un véritable outil de promotion et de vulgarisation, a ajouté la présidente de l’Onecca. Mme Sidibé Fatoumata Cissé a attiré l’attention sur la nécessité de l’adaptation des acteurs économiques au numérique. Si l’expertise de la profession en comptabilité n’est plus à démontrer, l’expertise en fiscalité n’est pas, selon elle, toujours bien perçue par le public et nos partenaires.
«Nos pays ont besoin de ressources confidentielles pour un bon développement. Le secteur privé, moteur du développement, contribue à travers cette activité économique à la mobilisation des ressources. Qui mieux qu’un expert-comptable peut conseiller une entreprise sur le paiement des impôts ? », s’est interrogé Felix Yawo Djidotor.
Moussa Koné
Source: Journal « Le Mali Emergent »