(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans les locaux du Ministère de l’Industrie et du Commerce, le chef du département en question, Moussa Alassane Diallo, a présidé mercredi 10 janvier 2024, la cérémonie de signature d’un protocole d’accord relatif à la commercialisation de la farine du blé et du pain. Cette cérémonie modeste s’inscrit dans la dynamique de dialogue, de concertation et de partenariat entre les acteurs de la filière du pain.
Les parties prenantes sont représentées par Mali-Corporation des Meuniers (MCM), la Fédération Syndicale des Boulangers du Mali (FSBPM), et l’Association des Professionnels de la Filière Pain. Ces principaux acteurs du secteur ont convenu des termes essentiels pour garantir la qualité, la transparence et la juste accessibilité aux consommateurs
maliens.
Il faut rappeler que l’objectif principal de ce protocole est de préserver le pouvoir d’achat et la santé des consommateurs tout en assurant la viabilité économique des boulangeries du pays.
Le protocole proprement dit contient plusieurs décisions capitales, notamment la réduction du prix du sac de farine de 50 kg de 25 000 FCFA à 23 000 FCFA. En parallèle, les prix plafonds du pain ont été maintenus à 135 FCFA pour la Baguette (petit pain) et 270 FCFA pour la miche (gros pain). Des ajustements quant au poids des pains ont également été actés, avec une augmentation du poids du petit pain de 125 g à 150 g et celui du gros pain de 250 g à 300 g. De plus, la longueur maximale du pain a été fixée à 60 centimètres.
Cette initiative conjointe, faut-il noter, est un pas significatif vers l’amélioration de la qualité des produits et de l’expérience du consommateur. Dans son intervention, le ministre de l’Industrie et du Commerce a salué l’esprit de responsabilité, de citoyenneté et de patriotisme que les uns et les autres ont fait montre au cours des négociations et des échanges ayant abouti à la concrétisation des travaux et de la signature d’un protocole d’accord.
«L’objectif ultime recherché par le département, c’est d’assurer la disponibilité du pain de tous les coins de vente et sur toute l’étendue du territoire national», a-t-il ajouté.
«Suivi et Évaluation»
Le chef du département Diallo, fera savoir qu’en plus, c’est de contribuer à maintenir le prix du pain à des niveaux abordables afin que les populations puissent avoir accès avec beaucoup de facilité. Il poursuit enfin que c’est de contribuer à préserver le pouvoir d’achat.
Selon lui, le mois de carême arrive bientôt. Des dispositions urgentes sont prises en charge par le département de façon à assurer l’approvisionnement correct du marché sur l’ensemble du territoire et pour toutes les activités de première nécessité. Ce faisant, tous les acteurs sont impliqués dans cette opération qui fera l’objet de consultation afin d’aboutir à un résultat ultime pour un mois de Carême apaisé pour les fidèles musulmans.
A ce titre, explique M. Diallo, le protocole d’accord s’inscrit parfaitement dans cette dynamique et correspond aussi à la volonté des ambitions du président de la transition, le colonel Assimi Goita, qui a instruit au gouvernement de la transition de mettre les préoccupations des populations au coeur de l’action publique.
Le protocole signé, dit-il, est très significatif et met en valeur les valeurs traditionnelles du dialogue et de concentration. Selon le ministre Moussa Alassane, cette décision est historique dans le pays, car elle montre combien les uns et les autres sont soucieux de l’accès du paix à des prix abordables.
Le ministre a insisté auprès de l’ensemble des acteurs pour que tous les engagements qui ont été pris puissent être respectés scrupuleusement. «Ce cadre de dialogue va être permanent et fera l’objet d’un suivi et évaluation», a conclu le ministre en charge du Commerce.
Drissa KEITA