(CROISSANCE AFRIQUE)-En Guinée Bissau, le mardi 18 novembre 2025, la direction générale du trésor et de la comptabilité publique a réussi à mobiliser sur le marché financier de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) une somme assez importante de 8,080 milliards de FCFA.
Cette mobilisation financière a été réalisée suite à une opération d’émission d’obligations sur le marché, où il s’agissait d’une adjudication simultanée de bons assimilables du trésor (BAT) avec une durée de 336 jours, ainsi que d’obligations assimilables du trésor (OAT) qui s’étalent sur une période de 3 ans.
Les attentes de cette opération étaient élevées, puisque l’émetteur avait effectivement mis en adjudication un montant de 8,080 milliards de FCFA. Cependant, l’intérêt manifesté par le marché a dépassé ces attentes avec des soumissions globales s’élevant à pas moins de 13,867 milliards de FCFA, illustrant un vif intérêt et la confiance des investisseurs. Ce qui a engendré un taux de couverture du montant mis en adjudication de 171,26%, une performance notable.
Malgré cet engouement, le montant final des soumissions retenu s’est strictement limité à 8,080 milliards de FCFA, laissant un montant non retenu, ou rejeté, de 5,757 milliards de FCFA. Cela signifie qu’une absorption effective et ciblée de 58,39% des soumissions a été réalisée, démontrant une gestion prudente et sélective par les autorités concernées.Les investisseurs ayant réussi à faire accepter leurs soumissions pour ces instruments financiers bénéficieront d’un rendement moyen pondéré de 7,91 % pour les bons du Trésor et d’un rendement encore plus élevé de 9,56 % pour les obligations émises par le Trésor Public de la Guinée Bissau.
En ce qui concerne les bons, le Trésor Public a pris l’engagement formel de rembourser la totalité de ces titres dès le premier jour ouvré suivant la date d’échéance, qui a été précisément fixée au 20 octobre 2026. En ce qui concerne le paiement des intérêts afférents à ces bons, il sera réalisé par anticipation et sera déduit de la valeur nominale initiale de ces instruments financiers, offrant ainsi une gestion efficace des investissements des parties prenantes.
Pour ce qui est des obligations, le remboursement du capital intervient de manière similaire le premier jour ouvré suivant la date d’échéance prédéterminée, à savoir le 4 novembre 2028. Cependant, à la différence des bons, le paiement des intérêts sur ces obligations s’effectuera sur une base annuelle régulière avec un taux de 6,25 %, débutant dès la conclusion de la première année suivant l’émission.
Notons que cette approche permet d’assurer une source de revenus stable et prévisible pour les investisseurs, tout en maximisant le rendement total sur la période d’investissement. Cette structuration des paiements, tant pour le capital que pour les intérêts, reflète la volonté de garantir des conditions financières attractives et équitables pour toutes les parties impliquées.
Mariam KONE

