(CROISSANCE AFRIQUE)-Le produit net bancaire de la société marocaine Salafin, qui s’est depuis longtemps imposée comme un acteur clé dans le domaine du crédit à la consommation, s’est replié de 3,4 % au troisième trimestre 2024 par rapport à son niveau enregistré au troisième trimestre 2023.
Cette diminution, révélée dans les indicateurs trimestriels établis par la direction de l’entreprise, soulève des questions sur les défis auxquels la société fait face dans un climat économique en constante évolution. Les données fournies indiquent un produit net bancaire (PNB) de 95 millions de dirhams (MDH) contre 98 MDH au même trimestre de l’année précédente.
Cette tendance à la baisse, bien que préoccupante, peut être attribuée à plusieurs facteurs tels qu’une concurrence accrue, des conditions de crédit plus strictes, ou encore des changements dans les comportements de consommation des ménages marocains.
De plus, le PNB cumulé sur les neuf premiers mois de l’année 2024 affiche également un recul, se chiffrant à 280,511 MDH, soit une baisse de 3,3 %. Cela fait naître des préoccupations quant à la trajectoire de croissance de Salafin, surtout en cette période où le secteur financier doit s’adapter à des exigences réglementaires de plus en plus rigoureuses et aux évolutions technologiques rapides qui transforment le paysage du crédit et des services financiers.
Concernant la production nette des crédits distribués, cependant, une lueur d’espoir apparaît avec des réalisations s’établissant à 230,390 MDH, en hausse de +18,0 % par rapport au troisième trimestre 2023. Cet accroissement indique un intérêt croissant des consommateurs pour le crédit à la consommation, suggérant que malgré les défis, il existe un potentiel de développement et d’expansion que Salafin pourrait exploiter pour regagner son élan.
Notons que cela pourrait également signaler une meilleure gestion des risques associés à l’octroi de crédits, permettant à la société de naviguer les turbulences économiques tout en répondant aux besoins croissants de sa clientèle. Cette dynamique est essentielle pour l’avenir de Salafin, qui pourrait envisager des stratégies innovantes pour capitaliser sur cette demande tout en améliorant sa rentabilité dans les trimestres à venir.
Zangouna KONE
