Mines : ce que dit le contenu de l’accord signé entre l’État et Barrick Mining au Mali

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le 24 novembre 2025, la société minière Barrick Mining Corporation a officiellement annoncé la conclusion d’un accord significatif avec les autorités du gouvernement malien. Cet accord vise à mettre un terme au différend de longue date qui avait jusqu’alors subsisté concernant le complexe minier aurifère de Loulo-Gounkoto.

Cette installation, qui se trouve être l’un des piliers de l’industrie minière du pays, avait été au centre de tensions importantes entre l’entité canadienne et le gouvernement local. Ce règlement marque une étape importante dans les relations bilatérales, permettant ainsi de renforcer la stabilité et d’améliorer la coopération économique dans cette région riche en ressources naturelles.

Selon les communiqués officiels et divers rapports médiatiques analysant la situation, cet accord spécifique, qui a suscité une attention particulière sur la scène internationale, prévoit que Barrick, une entreprise minière multinationale, renonce à sa demande de procédure d’arbitrage intentée devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (ICSID), une institution prestigieuse et essentielle pour la résolution de litiges d’investissements.

En contrepartie de ce renoncement stratégique, le Mali accepte de retirer toutes les accusations judiciaires et allégations portées contre Barrick, de même que celles visant ses filiales et chacun de ses employés impliqués. Plus encore, le gouvernement malien prend l’engagement manifeste de libérer immédiatement quatre travailleurs de Barrick qui avaient été auparavant détenus dans le cadre de ce conflit juridico-commercial, une mesure symbolique qui montre une volonté claire de rétablir des relations constructives entre les deux parties.

De plus, la mise sous administration provisoire du complexe minier de Loulo-Gounkoto, qui fut instaurée au cours du mois de juin 2025, prendra bientôt fin avec la restitution intégrale et complète du contrôle opérationnel de la mine à la société Barrick. Cet accord, qui a été minutieusement élaboré, intègre implicitement des dispositions essentielles liées à la mise en œuvre effective du nouveau code minier malien, lequel a été adopté en 2023.

Ce nouveau cadre législatif accroît de manière significative la part des revenus miniers qui revient à l’État malien, tout en s’assurant de maintenir la viabilité et la rentabilité économiques du complexe minier pour Barrick, garantissant ainsi un avenir prospère et durable pour ses opérations. De surcroît, les deux parties impliquées, Barrick et l’État, se sont engagées solennellement à poursuivre et à renforcer leur coopération future, en évoluant dans un cadre réglementaire désormais clarifié et sans ambiguïté.

Les détails financiers précis, y compris les modalités spécifiques et rigoureusement définies relatives au partage des revenus générés, ainsi que le pourcentage exact de participation de l’État dans l’exploitation minière, n’ont pas été rendus publics. Ce compromis, élaboré après de longues négociations, met un terme définitif à une période de tensions intenses.

Cette période troublée a été marquée non seulement par la saisie spectaculaire de plusieurs tonnes d’or au début de l’année 2025, mais aussi par la suspension brutale de toutes les activités minières dans la région. De plus, il y a eu l’arrestation d’un certain nombre d’employés impliqués dans les opérations sur le terrain. Cet accord concluant ouvre désormais la voie à la reprise des opérations normales, lesquelles seront dorénavant placées sous la gestion organisée et planifiée de Barrick.

Barrick a chaleureusement salué cet accord comme un pas significatif et crucial vers la stabilisation de ses activités minières et opérationnelles au Mali, en soulignant son importance stratégique pour assurer la continuité de sa présence dans la région.

De son côté, le gouvernement malien, dans sa volonté de développer l’industrie minière tout en préservant les ressources nationales, attend avec impatience de garantir un juste équilibre qui permettra non seulement un développement économique durable pour le pays, mais aussi le respect des intérêts nationaux, incluant des retombées positives pour les communautés locales et la protection de l’environnement.

Moussa KONÉ

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