(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Niger, le patron de la garde présidentielle, le Général Abdourahamane Tchiani a pris la parole ce vendredi matin (28 Juillet 2023) en tant que président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Ainsi, le Chef de la garde présidentielle, le général Tchiani, nouvel homme fort du Niger, a justifié le coup d’État par « la dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays miné par la violence de groupes djihadistes.

Qui est Le Général Tiani Abdrahamane ?
Il s’est adressé à la nation nigérienne ce vendredi matin. C’est un officier de l’armée de terre nigérienne. Reconnu être un homme très dur et craint. Il a été nommé à la commande de la garde présidentielle par l’ex Président Mamadou Issoufou. La garde présidentielle a été dotée des moyens nécessaires pour qu’elle puisse empêcher les coups d’état. À titre de rappel, c’est le même Général Tiani ABDRAHAMANE et ses hommes qui ont empêché le coup d’état de 2021 contre le Président Bazoum.
Au-delà de la mauvaise gouvernance économique et sociale, il reproche entre autres à Mohamed Bazoum, « la libération de chefs terroristes et bandits lourdement armés” pris sur le théâtre d’opérations sans garantie et “au seul motif qu’ils seraient ses alliés ». Ainsi, le général Abdourahamane Tchiani a lu ce vendredi un communiqué à la télévision nationale du Niger en tant que « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », la junte qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.
Le nouvel homme fort du Niger, a également déploré les propos du président déchu qui aurait déclaré que « ses soldats qui se battent au prix de leurs vies sont moins forts et moins aguerris que les terroristes ». Selon plusieurs observateurs, Mohamed Bazoum était devenu allié sûr de Washington, de la France mais aussi de l’Union européenne. Alors que des pays du Sahel avaient rompu leur coopération militaires avec certains de ces pays dont la France.
Par ailleurs, le Général Tchiani ne comprend pas en outre l’exclusion du Mali et du Burkina Faso, des voisins, dans les efforts de lutte contre le terrorisme. Il estime par ailleurs que « les autorités déchues se sont engagées dans une approche qui consiste à mettre en place une sorte de milices pour leur propre intérê ». »Toute chose qu’aucun patriote sincère ne saurait accepte », ajoute-t-il. Il faut signaler que le patron du CNSP s’engage donc à relever les défis sécuritaires, économiques et sociaux et demande aux partenaires techniques et financiers d’apporter tout le soutien nécessaire.
Cependant la zone des trois frontières est devenue un nid des groupes djihadistes de plusieurs années au détriment des forces loyales des pays riverains notamment le Niger, le Mali et le Burkina Faso. A l’instant de ces pays, d’autres sahéliens sont bouffés par des groupes extrémistes notamment le Boko haram au Tchad, au Cameroun, le Togo, au Bénin, en Côte d’Ivoire.
Notons qu’après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, jusqu’alors allié des pays occidentaux, devient le troisième pays du Sahel, miné par les attaques de groupes liés à l’État islamique et à Al-Qaïda, à connaître un coup d’État depuis 2020.
Zangouna KONE