(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Niger, le président, Mohamed Bazoum, renversé en juellet dernier, pourrait selon les autorités locales se retrouver au cœur d’une enquête et d’un procès judiciaires. Cette information émane d’un communiqué du gouvernement nouvellement formé par les militaires au Niger. Ainsi, ils ont a menacé de « poursuivre », l’Ex-président Bazoum pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté » du Niger.
« Le gouvernement nigérien a réuni, à ce jour, les éléments nécessaires de preuves, pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes, le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger », a déclaré le colonel major Amadou Abdramane, un des membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dans un communiqué lu à la télévision nationale.
Il faut signaler que ce communiqué survient alors que les tractations se poursuivent, sur fond d’un bras de fer entre les dirigeants de la CEDEAO et les militaires réunis au sein de l’organe au pouvoir, le CNSP, dont le président, le général Tchiani a au départ éconduit des délégations, avant de se montrer plus réceptif aux sollicitations, se disant ouvert à la voie diplomatique et pacifique.
Depuis samedi 12 août, une délégation de chefs religieux nigérians est à Niamey et aurait reçu cette assurance de Tchiani. Pourtant, depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier, c’est seulement début août que des informations ont filtré sur l’assignation à résidence du président Bazoum, retenu dans le sous-sol de la présidence avec sa famille.
Notons que le 3 août dernier, dans une tribune du Washington Post, il a déclaré être « un otage ». Se disant préoccupé par le sort du Niger, il avait sollicité l’aide de la communauté internationale, dans une diatribe dénonçant la junte et des arrestations illégales.
Zangouna KONE