(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Nigeria, les exportations non pétrolières ont enregistré une remarquable hausse, atteignant le montant impressionnant de 3 225 milliards de dollars durant les six premiers mois de l’année 2025. Cela représente une croissance significative de 19,59 % par rapport aux 2 696 milliards de dollars enregistrés à la même période l’année précédente.
Aussi, ces chiffres prometteurs ont été rendus publics ce dimanche à Abuja, la capitale nigériane, par le Conseil nigérian de promotion des exportations (NEPC), témoignant d’une dynamique positive dans le secteur non pétrolier du pays.
En termes de volumes physiques, les exportations ont totalisé 4,04 millions de tonnes métriques pour cette même période, par rapport à 3,83 millions de tonnes métriques expédiées un an auparavant, illustrant ainsi l’expansion quantitative du commerce extérieur du Nigeria. Au seul premier trimestre de 2025, les revenus générés ont atteint 1 791 milliards de dollars, ce qui représente une croissance annuelle impressionnante de 24,75 %, tandis que les volumes exportés ont connu une augmentation substantielle de 24,3 %, atteignant 2,416 millions de tonnes métriques.
Par ailleurs, le panier d’exportation du Nigeria ne cesse de s’enrichir et de se diversifier, passant de 202 produits différents exportés durant le premier semestre 2024 à 236 en 2025. Ce phénomène traduit une sophistication croissante de l’économie nigériane qui inclut désormais, aux côtés des traditionnelles exportations de produits agricoles et manufacturés, une proportion accrue de produits semi-finis de plus haute valeur ajoutée, soulignant le potentiel économique du pays sur les marchés mondiaux.
Les fèves de cacao dominent largement le classement des 20 produits les plus exportés depuis le pays, en représentant pas moins de 34,88 % de la valeur totale des exportations, ce qui montre une remarquable augmentation par rapport aux 23,18 % enregistrés l’année précédente.
Ainsi, ces chiffres soulignent l’importance croissante du cacao sur la scène internationale en tant que produit phare. De leur côté, l’urée et les engrais se hissent à la deuxième place de ce classement avec une part de 17,65 %, une nette hausse par rapport aux 13,78 % du premier semestre 2024, témoignant d’une demande renforcée pour ces produits essentiels dans l’agriculture mondiale.
Pour le Conseil nigérian de promotion des exportations (NEPC), l’intégration du pays dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) a constitué un véritable levier pour stimuler cette dynamique florissante, en s’attachant à élargir l’accès des producteurs locaux aux marchés internationaux tout en réduisant significativement les barrières tarifaires.
En parallèle, les initiatives du NEPC en matière de formation professionnelle, de mise en conformité avec les standards internationaux, d’amélioration des emballages et de certifications de qualité font partie intégrante des stratégies pour optimiser la compétitivité des produits nigérians à l’échelle mondiale.
Notons que la demande croissante favorisée notamment par des marchés émergents dynamiques tels que l’Inde, le Brésil, le Vietnam, et une multitude de pays africains, contribue de façon décisive à soutenir cette croissance. De plus, la transformation locale des produits avant leur expédition permet aux exportateurs nigérians de maximiser leurs marges bénéficiaires, consolidant ainsi leur position sur le marché global en ajoutant de la valeur à leurs produits.
Abdoulaye KONÉ
