Le chef de l’état Ivoirien a été rapidement reçu à Paris par son homologue Français Emmanuel Macron le lendemain de sa participation au sommet de l’Union Africaine de Niamey (7 et 9 juillet 2019).
Contrairement à ses habitudes, Alassane Ouattara n’a pas passé plus de 48heures à Paris . Le chef de l’Etat ivoirien est vite revenu sur Abidjan où il avait des dossiers d’urgence à évacuer et, dans son agenda, l’accueil de deux chefs d’État de la région, à savoir Mahamadou Issouffou du Niger et Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso. Car, selon nos sources, Emmanuel Macron a passé plusieurs messages à Ouattara pour que celui-ci les transmette à ses pairs de la zone UEMOA et CEDEAO.
Ces messages s’articulent autour de la création de l’eco, la nouvelle monnaie commune de la zone Cedeao, les aspects de la sécurité et la gouvernance démocratique.
S’agissant du dernier point relatif à la gouvernance démocratique, Alassane Ouattara, face à la prudence de Paris, a confié et réaffirmé au jeune locataire de l’Elysée sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête de la Côte d’Ivoire.
Par Croissanceafrique.comLe président Macron a, selon nos sources proches du palais de l’Elysée, encouragé son homologue Ivoirien à créer les conditions d’une compétition électorale démocratique et sans heurts. Et d’user de toutes ses ressources afin de poser les jalons du dialogue avec les autres forces politiques.
Dans la même lancée, les deux chefs d’État se sont montrés très préoccupés sur la stabilité politique dans la région. Emmanuel Macron a d’ailleurs exprimé ses inquiétudes quant au projet de modification de la constitution en Guinée devant permettre à Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Alassane Ouattara s’est montré prudent sur ce sujet délicat car son homologue Français, qui préparait une rencontre avec les diasporas africaines, sur le thème de sa politique africaine, semble rompre avec la complaisance et la politique de ni ingérence ni indifférence si chère à ses prédécesseurs.
La porte de la France -Afrique n’est pas totalement fermée même si les nouveaux acteurs à Paris n’abordent plus la question africaine comme à l’époque de Jacques Foccart. Le pragmatisme de Macron, président qui a su nouer des connexions avec la jeunesse africaine, notamment sur les réseaux sociaux, ne se contente pas seulement des rapports de fonctionnaires du Quai d’Orsay et des services.
Pour sûr, les choses avancent mais pas dans la direction des tenants du système.
RMK
Source : Financialafrik.com