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Pour un Mali émergent et prospère:Mon colonel, méfiez-vous des pièges des acteurs de mars 91

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Par J.Mali-Emergent

Après les heures de confusion ayant suivi le putsch et la démission du président malien, le monde entier attendait un visage, un homme à qui relier les évènements de ces derniers jours. L’élu est le colonel Assimi Goita. Jusque-là chef des forces spéciales de l’armée malienne dans le centre du pays, celui qui a dirigé le putsch, qualifié par l’opposition de « victoire du peuple », se trouve néanmoins dans une position particulière. Acclamé à l’intérieur des frontières de son pays et isolé en dehors, alors même que les problèmes sécuritaires, eux, n’ont pas démissionné, Assimi Goita a plus d’un défi à relever. Mais une chose est sure que la junte appelée à résister face à l’hégémonie de la France. Mon colonel, méfiez-vous des pièges des acteurs du mars 1991.

Etait-ce trop compliqué, trop tôt, ou une responsabilité trop lourde à assumer pour le colonel Assimi Goita ? On ne saurait le dire. Mais, alors que le monde recherche un nom à qui attribuer la direction du putsch du 18 août, le visage de celui qui a annoncé, plus tard, être à la tête de la junte l’ayant mené avait déjà été vu de tous. Lors de l’annonce, dans la nuit du mardi, de la création du comité national pour le salut du peuple (CNSP) ayant poussé le président Ibrahim Boubacar Keïta à la démission, le nouvel homme fort malien était bel et bien présent. Il attendra 24 heures pour se révéler aux Maliens et au monde. « Je me présente : je suis le colonel Assimi Goita, le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) ». Pour une situation électrique, le ton est simple et détendu.

L’évocation du profond respect dont il est l’objet au sein de l’armée revient souvent.

Finalement, le silence et la rétention d’information semblent avoir été calculés, tout comme la réalisation et la gestion de ce putsch. De quoi annoncer la couleur et jeter un peu plus de lumière sur le profil discret d’Assimi Goita ?

L’antithèse parfaite de Amadou Haya Sanogo

La première chose qui frappe chez Assimi Goita est la forte différence qu’il affiche avec le dernier putschiste ayant Héros au Mali, isolé hors de ses frontières un président malien avant lui : Amadou Haya Sanogo. Là où le meneur présumé (le procès est toujours en cours, Ndlr) du putsch de 2012 semblait peu charismatique, l’actuel homme fort du Mali affiche une aura complètement différente. Il suffit d’écouter les déclarations recueillies sur lui par la plupart des médias couvrant la situation malienne. L’évocation du profond respect dont il est l’objet au sein de l’armée revient souvent. Même son parcours semble être une négation totale des états de services affichés par le capitaine Amadou Haya Sanogo qui, lorsqu’il avait déposé le président Amadou Toumani Touré, n’était plus qu’un professeur d’anglais au prytanée militaire de Kati.

D’après les seules informations disponibles jusque-là, le colonel Assimi Goita a un pedigree différent. Agé d’une quarantaine d’années et issu justement du Prytanée militaire de Kati, où sont formés les meilleurs éléments de l’armée, il est diplômé de l’Ecole interarmes de Koulikoro, située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale. Ayant participé à de nombreuses opérations à l’étranger, il était jusque-là le patron des forces spéciales maliennes basées dans le centre du pays, une région minée depuis 2015 par des violences djihadistes et intercommunautaires. Toutes les personnes interrogées à son sujet le décrivent comme un homme très rigoureux et bien au fait du fonctionnement des mécanismes internationaux.

 Mais il faut signaler que la junte appelée à résister face à l’hégémonie de la France, Mon colonel Méfiez-vous des pièges des acteurs du mars 1991. Puisque avec la France, nous risquerons gros. Ce pays de l’Europe cherche à maintenir sa domination sur nos pays du sahel, son dernier combat en qu’une puissance militaro-économique. Elle cherche également à maintenant son hypocrite coloniale dans la gestion de nos pays dite coloniser. Pourtant, les peuples de ces pays doivent dire non face à certaines choses. Sans quoi, la France continuera alimenter son hégémonie partout au Mali. Et le changement tant attendu tardera à venir.

Toutes les personnes interrogées à son sujet le décrivent comme un homme très rigoureux et bien au fait du fonctionnement des mécanismes internationaux.

Cette information, très importante, vient marquer une autre différence majeure avec Amadou Haya Sanogo. Là où ce dernier annonçait, dans ce qui relevait plus du sketch improvisé, être désormais à la tête du Mali, Assimi Goita, lui, a pris son temps. Il a obligé le président Ibrahim Boubacar Keïta à annoncer lui-même sa démission à la télévision nationale avant que le colonel à l’origine du putsch ne se dévoile au monde.

La junte proposerait une transition de trois ans avec une direction militaire

Selon plusieurs sources d’informations crédibles « La junte a affirmé qu’elle souhaite faire une transition de trois ans pour revoir les fondements de l’État malien. Cette transition sera dirigée par un organe présidé par un militaire, qui sera en même temps chef de l’État » indique une source au sein de la délégation ouest-africaine à Bamako. Un responsable de la junte confirme « les trois ans de transition avec un président militaire et un gouvernement en majorité composé de militaires », dit-elle. Autre annonce majeure : les militaires du CNSP acceptent que le président déchu Ibrahim Boubacar Keïta retourne à son domicile, ont indiqué dimanche soir des sources de la Cédéao et de la junte. « Et s’il souhaite voyager pour des soins, il n’y a pas de problème.  », a également indiqué la source de la Cédéao. Selon la junte il ya eu des compromis sur quelques point inscrits « Nous avons obtenu des compromis sur un certain nombre de points, mais sur tous les points de discussion », dit-elle.

Daouda Bakary KONE

croissanceafrik
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Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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