(CROISSANCE AFRIQUE)-Le projet Greater Tortue Ahmeyim (GTA) au Sénégal et en Mauritanie est désormais en production, selon les ministres des hydrocarbures des deux pays. Cela suit l’opérationalisation du premier puits de gaz, marquant le début de la commercialisation imminente, sans préciser de date.
Mohamed Ould Khaled, ministre mauritanien de l’Énergie et du Pétrole, a affirmé que cette avancée promet un avenir énergétique prospère, tandis que Birame Souleye Diop, son homologue sénégalais, souligne une collaboration énergétique réussie.
Bien que tardif, le projet GTA devrait favoriser la croissance économique des deux nations et atteindre une capacité de 2,5 millions de tonnes de GNL par an en phase 1, et 5 mtpa en phase 2, selon la Chambre africaine de l’énergie. Ce projet marquant, soutenu par des investissements de plusieurs milliards de dollars, représente une opportunité rare pour l’Afrique de renforcer son indépendance énergétique tout en attirant l’attention des investisseurs internationaux.
En effet, il s’inscrit dans une dynamique globale visant à diversifier les sources d’énergie du continent, permettant ainsi de réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles traditionnels. Ce tournant vers des sources d’énergie plus durables pourrait également encourager des initiatives de développement durable dans d’autres domaines, comme l’énergie solaire et éolienne.
La collaboration entre le Sénégal et la Mauritanie ne se limite pas à la simple exploitation des ressources, mais elle incarne aussi un modèle de coopération régionale renforcée dans le secteur énergétique. Ce partenariat stratégique pourrait inspirer d’autres pays voisins à envisager des projets similaires, créant un réseau interconnecté d’investissements énergétiques qui pourrait transformer le paysage économique du continent.
Par ailleurs, l’impact environnemental du projet est soigneusement pris en compte, avec des mesures rigoureuses mises en œuvre pour atténuer les effets possibles sur la biodiversité marine, un aspect crucial non seulement pour la préservation des écosystèmes locaux mais aussi pour le maintien des moyens de subsistance des communautés côtières qui dépendent de la mer.
Les retombées économiques du projet GTA pourraient être substantielles, générant des emplois locaux au sein des communautés et fournissant des ressources vitales pour des infrastructures essentielles, telles que les écoles et les hôpitaux, non seulement au Sénégal et en Mauritanie, mais aussi dans les pays voisins grâce à une coopération élargie.
Alors que le projet GTA progresse vers sa pleine maturation, il pourrait devenir un modèle exemplaire pour d’autres projets de développement énergétique en Afrique, prouvant ainsi que la collaboration internationale et l’innovation technologique peuvent transformer les défis en opportunités durables.
Korotoumou Sylla