(CROISSANCE AFRIQUE)-Force est de constater que malgré plusieurs réformes menées à travers Bàle 1, 2, 3 et 4 en perspectives, le système bancaire n’arrive toujours pas à garantir sa résilience face aux crises et à relever le défi du financement correct de l’économie.
Une exigence en fonds propres plus accrue pénalise l’activité de financement et augmente les coûts du crédit. Avec bâle 3, le niveau de fonds propres à baissé.
Il est temps de sortir de l’approche purement prudentielle de Bâle et procéder à des réformes de fond. .
Nos propositions sont les suivantes :
1 Relativiser la solution des fonds propres et s’orienter vers des KYC approfondies sur les actionnaires qui seraient appelés en action de comblement de fonds propres. Sur la base de lettre de confort ou caution. Cette solution a l’avantage d’inciter les « shareholders » à plus de vigilance et de renforcer le hors bilan des banques.
2 Apurer, par un passage en perte, certains actifs toxiques des banques sur une période de 3 ans. Cette mesure pourrait être financée par les banques centrales.
3 Accroître la gouvernance par l’ouverture du capital des principaux groupes bancaires aux banques centrales et par la mise en place d’un mécanisme interbancaire de surveillance par les pairs.
4 Mettre en place un nouveau dispositif de mutualisation interbancaire par le lancement d’un Fonds (réserves) de perequation et de garantie cyclique alimenté à partir des résultats des banques
5 Mettre en œuvre des mécanismes de surveillance rapprochée grâce à 2 leviers
a) renforcer les commissions bancaires
b )recourir d’avantage à la notation par la promotion de nouvelles agences internationales de rating
6 Réguler au mieux les activités de financement dans le monde par:
- un meilleur partage des risques de contrepartie
- un encadrement réglementaire strict des risques de concentration notamment par secteur
- un contrôle plus accru du niveau des conditions financières appliquées à la clientèle.
-la régulation des marchés à terme en
évitant les bulles spéculatives. Le système de financement doit tendre de plus en plus vers la sphère réelle - un meilleur contrôle de la fraude notée dans la manipulation de l’offre et de la demande au niveau des bourses
- un nouvel arbitrage qui diluerait l’importance et la priorité accordée aux valeurs technologiques au détriment des secteurs réels
-la recherche accrue d’une qualité d’ information juste et vérifiable. Souvent les valeurs boursieres ne reflètent pas les situations réelles - une solution à apporter á la problématique des stock-options qui incitent certains dirigeants à doper leur cours de bourse par des manipulations comptables.
-la mise en place d’un observatoire mondial chargé d’anticiper les cycles économiques.
7 Mieux cibler les politiques monétaires des banques centrales
8 Integrer la technique du « listikhara » dans l’évaluation des risques
Magaye GAYE
Économiste International