Les travaux de la septième session de la commission frontalière algéro-nigériens ont débuté ce lundi 25 octobre à Alger, avec au menu le renforcement de la coopération entre les deux pays et la lutte contre l’immigration clandestine.
Selon le TSA, il s’agit aussi d’évaluer, pendant deux jours, la situation sécuritaire prévalant dans la région, et de renforcer les relations de coopération entre les deux parties, notamment en matière de lutte contre l’immigration clandestine et la criminalité.
Cette rencontre a été conjointement présidée par Kamel Beldjoud, ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, et son homologue nigérien Alkache Alhada.
Beldjoud a tenu à souligner l’importance accordée par les autorités centrales et locales des deux pays au renforcement de la coopération bilatérale frontalière.
Il a mis l’accent sur le rôle des postes frontaliers dans la sécurisation des zones frontalières communes, et le développement des économies des deux pays.
Le ministre de l’Intérieur a indiqué à cet effet que l’Algérie « a pris des dispositions concrètes » pour « moderniser ses frontières », à l’instar du poste frontalier de In Guezzam, qui selon lui « sera adapté aux normes internationales, et ce, en prévision de sa réouverture aux échanges commerciaux entre les deux pays ».
Beldjoud a par ailleurs lancé un appel aux opérateurs économiques des deux pays à intensifier leurs échanges commerciaux, à travers des projets d’investissement qui « contribuent à absorber le taux de chômage, et encouragent les populations à se stabiliser dans les zones frontalières ».
En outre, M. Beldjoud a déclaré que l’immigration clandestine est « devenue de nos jours, une forme du crime organisé transfrontalier, ayant des alliances avec des groupes terroristes dans la région ».
« L’exacerbation remarquable de ce phénomène et ses répercussions sur l’ordre et la sécurité publics nous interpelle en tant que pays voisins, pour consolider notre coopération bilatérale en la matière dans le cadre d’une stratégie visant la lutte contre ce phénomène », a-t-il soutenu.
« La recrudescence des actes terroristes dans notre région est la preuve de la prolifération de ce phénomène criminel transfrontalier et de sa complexité », a souligné M. Beldjoud qui a fait remarquer que ce phénomène « se développe sous plusieurs formes et se range sous la bannière du terrorisme, des groupes de contrebande, de trafic d’armes, de drogues et de psychotropes, outre les réseaux d’émigration clandestine », d’où la nécessité « de davantage de coopération et de coordination en vue de prévenir ses dangers »
« La migration clandestine est devenue désormais une des formes de la criminalité organisée transfrontalière, encadrée par des réseaux qui s’adonnent à la traite des personnes et s’allient aux groupes terroriste pour élargir leur pouvoir dans la région », a soutenu M. Beldjoud.
« Nous devons, en tant que pays voisins, renforcer la coopération bilatérale dans le cadre d’une stratégie complémentaire pour faire face aux réseaux de traite et de trafic d’êtres humains », a-t-il ajouté. suivez la suite avec nos confrère du TSA