Par Croissanceafrique
Le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport sur les Perspectives économiques mondiales paru en début de semaine: « Malgré la bonne surprise du redressement rapide de la Chine, la longue ascension de l’économie mondiale vers des niveaux d’activité comparables à ceux d’avant la pandémie demeure exposée à des revers« , a-t-il souligné.
Pourtant la contraction mondiale serait de 4,4 % en 2020, soit « moins grave » que ce à quoi s’attendait le FMI dans son dernier rapport semestriel publié en juin car les chiffres du PIB au deuxième trimestre sont meilleurs que prévu -surtout dans les pays avancés où l’activité a commencé à reprendre de la vigueur plus tôt qu’escompté après l’assouplissement en mai et juin des mesures de confinement- et la reprise a été « plus forte » au troisième trimestre.
Pour nos confrères du site Commodafrica « La croissance mondiale est estimée à 5,2 % en 2021 et devrait progressivement ralentir à 3,5% à moyen terme. « A la suite de la contraction de 2020 et de la reprise en 2021, le niveau du PIB mondial en 2021 devrait dépasser celui de 2019 d’un petit 0,6 %« , rapporte-t-il.
Par ailleurs, le FMI rappelle qu’à la fin du moi de septembre, le nombre d’infections confirmées de Covid-19 dépassait 33 millions dans le monde, avec plus d’un million de décès, contre plus de 7 millions d’infections et 400 000 décès lors du précédent rapport en juin 2020.
En ce qui concerne le cas de l’Afrique sub-saharienne, la croissance économique en serait de -3% en 2020 mais se redresserait assez vite pour atteindre +3,1% et +4,3% en 2021 et 2022.
Le FMI souligne que dans les pays où se trouve une importante économie informelle, comme en Afrique de l’Ouest, l’aide financière étatique a été plus difficile à distribuer et certains Etats ont dû recourir à des mécanismes ciblés comme les moyens de systèmes de paiement numériques mis en place au Bénin et en Côte d’Ivoire. « Dans certains pays, des bases de données centralisées dotées de numéros d’identification ont été utilisées pour apporter une aide ciblée aux commerçants, aux chauffeurs de taxi et aux autres groupes les plus éprouvés pendant le confinement« , comme au Togo. Pour les personnes ne possédant pas de téléphone portable ou de numéro d’identification, l’aide a été fournie souvent « en nature sous forme de nourriture, de médicaments ou d’autres produits de première nécessité fournis par les autorités locales, des organisations de proximité ou des magasins spécialisés qui stockent des produits subventionnés. »
Une contaction de 10% du commerce
Le commerce mondial devrait se contracter de plus de 10 % cette année mais augmenter d’environ 8 % en 2021 et d’un peu plus de 4 % en moyenne au cours des années suivantes.
Facteur majeur pour les marchés de matières premières, les fluctuations monétaires ont été importantes. « Parmi les grandes monnaies, le dollar s’est déprécié de plus de 4½ % en termes effectifs réels entre avril et fin septembre, sous l’effet d’un renforcement de l’appétence mondiale pour le risque et de préoccupations quant aux conséquences de l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 sur le rythme de redressement des Etats-Unis. Sur la même période, l’euro s’est apprécié de près de 4 % à la faveur d’une amélioration des perspectives économiques et du ralentissement de l’apparition de cas de Covid-19.«
Zangouna KONE