(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, les autorités du chemin de fer ont annoncé que le Train express régional (TER) a transporté plus de 16 millions de voyageurs, générant plus de 13 milliards francs CFA de recettes en 2022. Le saviez-Vous le TER a démarré ses activités commerciales le 18 janvier 2022. C’est pourquoi, en faisant son bilan de l’année écoulée, la société a décline ses ambitions pour 2023.
« Tous les financements sont disponibles, les travaux avancent et le chef de l’Etat a donné des instructions fortes pour des indemnisations justes et équitables, comme lors du premier trajet où, sur 780 milliards, on à peu près payé 80 milliards de francs CFA pour indemniser les gens qui étaient sur l’emprise ferroviaire, pour leur permettre de se reloger dans des conditions meilleures que celles qu’ils avaient avant l’arrivée du TER », a-t-il déclaré, Abdou Ndéné Sall, directeur général de la Société nationale de gestion du patrimoine du TER (SENTER.SA) .
L’objectif est de réceptionner rapidement 7 trains additionnels qui permettront d’augmenter la capacité des places offertes de 115 000 à plus de 225 000. Ce gain en capacité permettra de résorber la demande des voyageurs sans cesse croissante et en saturation en heures de pointes.
Ce projet structurant né de la vision globale du chef de l’Etat Sénégalais de doter la région de Dakar, 0,3% de la superficie du Sénégal qui abrite 25% de la population et qui concentre 66% des activités du pays, d’infrastructures modernes, capacitaires, respectueuses de l’environnement et qui font la mobilité urbaine entre Dakar, la banlieue et l’aéroport.
Ainsi, les responsables du TER revendiquent un taux de régularité, ces (3) derniers mois, de plus 98%, « ce qui signifie que chaque jour, sur 100 trains, 98 sont à l’heure ». « C’est une performance considérable pour ce premier train électrique à écartement standard d’Afrique de l’ouest’ », estiment-ils, dans note remis à la presse.
L’objectif de cette renaissance ferroviaire, selon Abdou Ndéné Sall, est à terme, d’assurer ‘’un maillage national qui permet à l’ensemble de la population de pouvoir choisir entre le train et la route, étant donné que le ferroviaire, plus démocratique, économique et plus sécuritaire va permettre de transporter un nombre de passagers beaucoup plus important.
Notons que le TER réalise soixante millions de francs CFA de recettes journalières, entièrement récupérées par le Sénégal, qui prend en charge l’ensemble des dépenses de fonctionnement et de maintenance, rémunère le savoir-faire à la société d’exploitation SETER, une filiale de la SNCF. “L’Etat garde le reste dans le cadre du Trésor pour faire autre chose.
Cette rentabilité s’apprécie également par rapport à l’économie générée par la fluidité du trafic à Dakar, a encore relevé M. Sall, évoquant à la base, une étude de la Banque mondiale démontrant une perte annuelle de cent milliards de francs CFA liée aux congestions de Dakar.
Il faut signaler que le TER a également atteint, pour cette année, tous ces objectifs de rentabilité en termes de recettes et d’économie, suivant un modèle économique basé sur un contrat de gestion où le Sénégal supporte le risque trafic et récupère toutes les recettes, selon le directeur général de la SENTER.
Pour rappel, le TER, est dimensionné actuellement pour prendre à peu près 115 000 voyageurs par jour, avec quinze trains, dont douze qui fonctionnent en plein régime en raison de six trains par heure, à l’aller comme au retour, un train de réserve de circulation et deux trains en réserve de réparation pour qu’à chaque fois qu’il y a problème, on injecte le train dans le circuit.
Daouda Bakary KONE