(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, la direction générale du trésor et de la Comptabilité Publique a réussi à mobiliser 44 milliards FCFA sur le marché des titres publics lors de son intervention le 16 mai, en clôturant la série des émissions de la semaine.
L’objectif initial était de mobiliser 40 milliards FCFA auprès des investisseurs de l’UMOA. Cette opération a inclus une émission simultanée de Bons et d’Obligations Assimilables du Trésor (BAT/OAT), avec un BAT à maturité de 364 jours, ainsi que deux OAT d’une durée de 3 et 5 ans.
La demande pour ces titres a été largement positive, les investisseurs ayant proposé jusqu’à 62,93 milliards FCFA, ce qui représente un taux de couverture impressionnant de 157,34%.
Alors Dakar a alors décidé de lever 44 milliards FCFA (équivalent à 67,07 millions d’euros), ce qui correspond à 4 milliards FCFA de plus que le montant initialement mis en adjudication, avec un taux d’absorption de 69,91%.
En détail, le BAT a attiré 34,25 milliards FCFA à un taux marginal de 7%, avec un rendement moyen pondéré de 7,22%. Du côté des OAT, la maturité de 3 ans a été validée à hauteur de 8,99 milliards FCFA, à un prix marginal de 9 530 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,95%.
En revanche, l’OAT à maturité de 5 ans a obtenu 0,76 milliard FCFA à un prix marginal de 9 475 FCFA, avec un rendement moyen pondéré de 7,58%. Il convient de noter que les offres acceptées proviennent de quatre pays : la Côte d’Ivoire (34,4 milliards FCFA), le Bénin (5,78 milliards FCFA), le Mali (3 milliards FCFA) et le Sénégal (0,79 milliard FCFA).
Parallèlement à cette opération, il est intéressant de souligner que l’enthousiasme des investisseurs pour les titres sénégalais s’inscrit dans un contexte économique plus large où la confiance des marchés dans la gestion financière du gouvernement sénégalais est en forte progression.
Les investisseurs, tant locaux qu’internationaux, semblent séduits par la stabilité politique du pays et les réformes structurelles envisagées qui pourraient dynamiser la croissance économique. Cette dynamique témoigne non seulement de l’attractivité du Sénégal en tant que destination d’investissement, mais également de sa capacité à offrir des rendements compétitifs par rapport aux marchés voisins.
Alors que les tendances mondiales en matière d’investissement public tournent de plus en plus vers des offres responsables et durables, les autorités sénégalaises pourraient également envisager l’intégration de projets écologiques dans leurs futures émissions de titres, élargissant ainsi leur base d’investisseurs et répondant aux attentes d’un public de plus en plus conscient des enjeux environnementaux.
Mariam KONE