(CROISANCE AFRIQUE)-La Banque africaine de développement (BAD) a marqué un tournant décisif sur le marché financier international avec l’émission réussie de 500 millions d’euros d’obligations vertes.
Cette réussite non seulement souligne l’engagement de la BAD envers le financement de projets écologiques en Afrique mais pose également un jalon important dans l’adaptation et l’atténuation du changement climatique sur le continent. Avec un horizon de maturité de 4 ans, cette opération s’inscrit dans le cadre du programme Sustainable Bond Framework de la BAD lancé en septembre 2023.
Les obligations vertes émises par la BAD visent spécifiquement à financer ou refinancer des projets contribuant à l’adaptation et à l’atténuation du changement climatique en Afrique. Cette initiative s’aligne sur les objectifs globaux de développement durable et de transition écologique, urgentes pour la résilience future du continent. L’enveloppe de 500 millions d’euros reflète l’intérêt croissant pour les investissements verts et la confiance des investisseurs dans les capacités d’impact de la BAD.
L’émission a connu un succès fulgurant dès son lancement, attirant une demande qui a largement dépassé l’offre initiale. En effet, le volume des commandes a atteint 2,7 milliards d’euros peu après l’ouverture, avant de s’élever à 3,2 milliards d’euros, démontrant l’appétit des investisseurs pour les projets à forte valeur ajoutée environnementale. Malgré cette abondance, la BAD a choisi de limiter l’émission à 500 millions d’euros, fixant le coupon annuel à 2,875%.
Les fonds levés par cette émission d’obligations vertes sont dédiés à des projets rigoureusement sélectionnés pour leur potentiel à combattre le changement climatique en Afrique. L’accent est mis sur les initiatives d’énergie renouvelable, d’efficacité énergétique, de gestion durable des forêts, d’agriculture durable, et de développement des infrastructures écologiques. Ce focus garantit que chaque euro investi contribue de manière significative à l’objectif global de durabilité environnementale.
La distribution géographique des investisseurs dans cette émission d’obligations vertes montre une diversité impressionnante, avec une prédominance des acteurs européens. Ces derniers représentent 70% des investisseurs, suivis de près par ceux de l’Afrique avec 16%, de l’Asie à 10%, et enfin du Moyen-Orient à 3%. Cette répartition témoigne de l’attrait global pour les investissements durables et de l’excellente réputation de la BAD sur les marchés financiers internationaux.
Notons que l’émission réussie de ces obligations vertes par la BAD est une étape cruciale vers un avenir plus vert et plus durable pour l’Afrique. En canalisation efficacement les ressources financières vers les projets écologiques, la BAD contribue activement à la réduction des émissions de carbone, à la protection de la biodiversité et à la promotion de pratiques durables à travers le continent. Ce succès réaffirme l’urgence et l’importance de mobiliser les investissements verts pour combattre le changement climatique en Afrique.
Moussa KONE