(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Tchad, la France à travers l’envoyé d’Emmanuel Macron pour l’Afrique, faisant part au passage de « l’admiration » de la France au président et chef de la junte au pouvoir depuis trois ans, le général Mahamat Idriss Déby Itno, pour son processus de transition. « Il faut rester et bien sûr nous resterons« , a déclaré, devant la presse présidentielle seule conviée, Jean-Marie Bockel.
« Le président Macron m’a demandé de travailler » avec N’Djamena « à une adaptation, à une évolution de notre dispositif de manière à mieux l’adapter (…) aux enjeux militaires, sécuritaires de la région« , a poursuivi M. Bockel après un entretien avec le général Déby.
En effet, il s’agit d’un harcellement diplomatique l’« envoyé personnel » du président français, Emmanuel Macron etait chargé de discuter des nouvelles formes de la présence militaire française sur le continent, que Paris compte nettement réduire.
Pour rappel, il y a actuellement un millier de militaires français au Tchad. Après une série de coups d’Etat au Mali, au Burkina Faso puis au Niger, les juntes militaires ont poussé dehors l’armée française, marquant la fin d’une décennie d’intervention antijihadiste au Sahel.
« Ce n’est pas seulement la question du nombre, il faut rester et bien sûr nous resterons« , a martelé M. Bockel, dans une allocution retransmise sur le site internet de la présidence tchadienne.
Notons que « J’ai exprimé au président de la République à la fois notre admiration pour le processus qu’il a engagé au sein de son pays, également pour la capacité du Tchad à faire face en même temps à un certain nombre de menaces grâce à des forces armées engagées« , a conclu l’envoyé français.
Moussa KONE