Pour permettre à la compagnie aérienne Tunisair de reprendre de l’altitude après la pandémie de coronavirus (Covid-19), des mesures urgentes devraient être enclenchées, pour ne pas voir la compagnie nationale disparaitre. C’est ce qu’a expliqué le ministre du Transport et de la Logistique, Anouar Maârouf, le vendredi 17 avril 2020 sur la radio nationale.
D’après lui, le transport aérien est parmi les secteurs les plus touchés par la pandémie, fragilisant ainsi la pérennité de plusieurs transporteurs. A la suite d’une réunion de travail la veille, avec Elyes Mankbi, PDG de Tunisair, le ministre a alors convenu d’entamer dans l’immédiat, un processus de réforme vu sous deux angles.
« Le premier est de prendre des mesures urgentes pour arrêter l’hémorragie, et le deuxième est de soumettre un dossier sur les scénarios de réforme à un Conseil ministériel, afin d’entamer immédiatement la réforme radicale du transporteur national, et de lui permettre ainsi de se frayer un chemin dans le nouveau monde de l’après-coronavirus », a-t-il expliqué, ajoutant que la réforme devient impérative pour éviter à la compagnie de faire faillite.
A l’en croire, le transporteur national a perdu entre les mois de mars et avril, près de 150 millions de dinars (52 millions de dollars). Si les salaires d’avril sont déjà garantis, ceux de mai et juin constituent une équation à plusieurs inconnues, tant les revenus en cette période sont presque nuls, a-t-il fait savoir.
Concernant la reprise des activités, le ministre avoue que le transport aérien ne pourra pas revenir à la normale ni cet été ni l’année prochaine, mais une reprise pourrait être probable pour l’été 2021.
Romuald Ngueyap