UEMOA: Hausse de 19 % de la pression fiscale au Sénégal en 2023

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Sénégal se distingue par un taux de pression fiscale relativement élevé, atteignant 19 % en 2023. Ce chiffre se compare à une moyenne de 14 % pour la zone UEMOA, selon le rapport annuel de cette région.

Cette situation attire l’attention sur les enjeux économiques du pays, notamment dans un contexte où le secteur informel représente 97 % des unités économiques. Les entreprises doivent jongler avec un ensemble complexe de prélèvements fiscaux, ce qui soulève des questions sur l’attractivité du climat des affaires. Nous allons explorer les différentes facettes de cette pression fiscale et son impact sur l’économie sénégalaise.


La pression fiscale de 19 % en 2023 est le fruit de politiques fiscales mises en œuvre pour renforcer les recettes de l’État. Ces mesures ont été accentuées par des réformes visant à améliorer l’efficacité du recouvrement fiscal. La nécessité de financer divers projets de développement social et infrastructurel a également contribué à ce taux élevé. Le gouvernement doit désormais trouver un équilibre entre le besoin de finances publiques et le soutien aux entreprises.

L’analyse des résultats montre des implications significatives pour le développement économique du pays. Dans la région de l’UEMOA, le Sénégal affiche le taux de pression fiscale le plus élevé. À titre de comparaison, la Côte d’Ivoire ne se place qu’au quatrième rang avec un taux de 14 %. Cela soulève des questions sur les politiques fiscales que les autres pays pourraient envisager.

La forte pression fiscale pourrait nuire à la compétitivité du Sénégal par rapport à ses voisins. Cette dynamique incite à une évaluation des stratégies fiscales en vigueur et à un débat sur la manière de stimuler la croissance économique.


Le secteur informel joue un rôle crucial dans l’économie sénégalaise, représentant une grande partie des activités économiques. Environ 97 % des unités économiques évoluent dans ce secteur, ce qui complique le recouvrement fiscal.

La présence de ce secteur informel rend difficile l’application des prélèvements fiscaux de manière équitable. De plus, cela crée des incitations à échapper aux obligations fiscales. Les défis liés à la formalisation des entreprises restent un enjeu majeur pour une fiscalité plus efficace dans le pays.


Le système fiscal et douanier du Sénégal a connu des évolutions notables grâce à la digitalisation. En effet, l’interconnexion des systèmes d’information a permis d’améliorer la transparence et l’efficacité dans le recouvrement des impôts. Cela a contribué à l’augmentation des recettes fiscales et au maintien de la pression à 19 %.

Par ailleurs, ces développements technologiques offrent une meilleure traçabilité des flux économiques. Toutefois, la mise en œuvre reste inégale, nécessitant des efforts continus pour optimiser le processus.
Les entreprises senegalaises perçoivent la fiscalité comme complexe et parfois inadaptée à leurs réalités.

En moyenne, elles doivent gérer jusqu’à 53 taxes, un chiffre nettement supérieur à la moyenne de 36 en Afrique subsaharienne. Cette complexité peut dissuader les nouveaux investissements et ralentir la croissance des entreprises existantes. De plus, la perception d’une fiscalité agressive impacte la confiance des investisseurs.

Il est crucial d’évaluer ces perceptions pour mieux adapter les politiques fiscales. Malgré les défis, le Sénégal a pris des initiatives pour attirer des investissements étrangers. Les réformes fiscales visent à simplifier le système tout en maintenant des recettes suffisantes. Ces actions sont fondamentales pour garantir la durabilité de l’économie et le développement des infrastructures.

Notons que la simplification et l’aménagement des procédures fiscales sont essentiels pour améliorer le climat d’affaires. L’avenir de l’économie sénégalaise dépendra de l’équilibre entre les revenus fiscaux et l’attractivité pour les investisseurs.

Abdoulaye KONE

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