(CROISSANCE AFRIQUE)-La perte de Souleymane CISSE laisse un immense vide dans l’UEMOA, où il était considéré comme l’un de ses plus grands réalisateurs.
Le monde du 7ème art, ainsi que toutes les populations de l’Union, ont reçu avec shock la triste nouvelle de son décès survenu le 19 février 2025 à Bamako. Souleymane CISSE, double lauréat de l’Étalon de YENNENGA en 1978 et 1980, a été une référence incontestée du cinéma dans notre espace communautaire et restera à jamais une figure emblématique.
Son engagement et sa générosité inébranlables ont été déterminants lors de l’adoption, en septembre 2004, de la Décision N° 06/2004/CM/UEMOA par le Conseil des Ministres Statutaire de l’Union. Ce programme visait à promouvoir la production, la circulation et la conservation de l’image au sein des États membres de l’UEMOA.
Comme l’a expliqué Abdoulaye DIOP, Président de la Commission de l’UEMOA, « ce texte, le premier du secteur de la culture et de l’audiovisuel, a marqué le début d’une série d’initiatives pour le développement culturel au sein de notre communauté. »
La disponibilité légendaire de Souleymane CISSE a été particulièrement évidente en 2013, lorsqu’il a accepté de présider le jury « Fiction long métrage » des Prix spéciaux UEMOA lors de la 23e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).
À cette occasion, il a saisi l’opportunité pour partager ses réflexions sur l’amélioration des conditions de réalisation et de production de films de qualité, représentant les aspirations des populations. Son chef-d’œuvre, « Yeelen (La Lumière) », l’a propulsé sur la scène mondiale en 1987, remportant le Prix du Jury à Cannes. Ce film, d’une beauté et d’une pureté exceptionnelles, continuera d’inspirer de nombreuses générations de réalisateurs.
Lors de cette semaine du FESPACO, où il devait présider le grand jury « Fiction Long Métrage », son absence se fait cruellement sentir. Tous les membres et le personnel des Organes de l’UEMOA rendent hommage à cet illustre fils du Mali et à sa contribution au cinéma africain, notamment celui de l’Union. Repose en paix, grand homme !
Moussa KONÉ