(CROISSANCE AFRIQUE)- En Afrique, les derniers indicateurs économiques disponibles à fin mai 2025 révèlent une évolution globalement favorable de l’activité au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ainsi qu’une dynamique de croissance prometteuse, ponctuée par une amélioration notable dans plusieurs secteurs clés.
Parmi ces secteurs, le commerce, la finance, et l’industrie manufacturière se démarquent, malgré quelques contrastes sectoriels et géographiques qui subsistent, soulignant par exemple les défis régionaux ou les différences de développement entre les pays membres.
Le chiffre d’affaires du commerce a connu une hausse mensuelle de 6,1 %, qui marque une reprise notable après la baisse de 3,7 % enregistrée en avril. Cette performance solide est portée par une progression significative dans le commerce de détail, avec une augmentation de 4,8 points. De plus, le commerce de gros et les activités des intermédiaires ont également contribué à cette croissance avec une augmentation de 1,8 point.
Ce redressement affiche clairement l’adaptabilité et la résilience du secteur commercial dans la région. En glissement annuel, l’indice du chiffre d’affaires dans le commerce montre une progression de 4,2 %, contre 3,4 % un mois plus tôt, ce qui reflète une tendance globale à l’augmentation des activités commerciales dans un contexte économique en amélioration. Ces chiffres témoignent d’une reprise d’activité économique vigoureuse, soutenue par un regain de la consommation et une confiance retrouvée parmi les acteurs économiques locaux.
Dans le secteur dynamique et en constante évolution des services, on observe en mai une progression notable des prestations de services marchands non financiers, atteignant une croissance de 4,7 % après avoir déjà connu une augmentation significative de 5,2 % en avril. Cette tendance positive montre un secteur en bonne santé, bien qu’un léger ralentissement soit observé dans les services financiers, qui n’ont progressé que de 1,3 %, en baisse comparativement à la croissance de 2,5 % enregistrée le mois précédent. Sur une base annuelle, l’évolution des services marchands non financiers est encore plus impressionnante, avec une augmentation de 8,6 %.
Cette dynamique est particulièrement perceptible dans plusieurs pays africains, notamment le Niger, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Bénin, où les hausses ont été remarquables. Par ailleurs, l’ensemble des services financiers a connu une croissance spectaculaire de 16,6 % sur un an. Cette envolée dans le secteur financier s’est manifestée à des degrés divers dans tous les pays membres de l’Union, allant d’une augmentation de 5,7 % en Guinée-Bissau à un impressionnant 19,4 % au Sénégal.
De plus, l’activité dans le secteur des bâtiments et travaux publics continue de croître de manière soutenue dans la majorité des pays membres de l’Union. Les chefs d’entreprise interrogés dans le cadre d’une enquête ont signalé des améliorations notables de leur activité économique, en mettant en évidence des progrès importants dans des pays comme le Bénin, le Sénégal, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau.
Notons que l’indice mesurant l’activité du secteur se maintient à un niveau supérieur à la moyenne à long terme, illustrant ainsi le dynamisme et le potentiel de croissance continue dans cette branche industrielle essentielle à l’économie régionale. Au cours du mois de mai 2025, la production industrielle a connu une légère diminution de 0,2 %, après avoir déjà subi une contraction plus significative de 2,5 % au mois d’avril précédent.
Pour rappel, ce léger recul peut être principalement attribué à la diminution des activités dans le secteur de la fabrication, qui a eu un impact négatif de 2,2 points sur l’indice global de production industrielle. Cependant, si l’on considère l’évolution sur une base annuelle, la production industrielle affiche une progression remarquable de 7,9 %. Cette croissance est largement soutenue par les performances robustes des activités extractives et de fabrication, qui ont su résister aux fluctuations économiques et ont contribué à dynamiser l’ensemble de l’industrie durant cette période.
Moussa KONÉ