A peine limogé, un autre haut gradé a douté du fait que les déclarations du désormais ex-chef de la marine allemande soient une infraction disciplinaire. « Il aurait commis une faute disciplinaire s’il avait gravement porté atteinte à la réputation de la Bundeswehr », a indiqué le général à la retraite, ajoutant qu’il ne voyait rien en ce sens.
« J’aurais empêché son limogeage ». Un ex-inspecteur général de la Bundeswehr estime que le chef de la marine allemande congédié pour avoir dit que la Crimée ne sera plus jamais ukrainienne n’a commis aucune faute disciplinaire et que la situation aurait pu être gérée autrement.
Concernant la situation de l’Ukraine, le général à la retraite avance qu’ »il doit être dans notre intérêt d’arriver à un résultat raisonnable, de désamorcer et aussi de parvenir à une détente avec la Russie et, bien sûr, toujours en tenant compte des intérêts de sécurité de l’Ukraine ».
L’ancien inspecteur général de la Bundeswehr Harald Kujat a critiqué le traitement de l’affaire du chef de la marine allemande Kay-Achim Schönbach qui avait tenu des propos peu appréciés par sa hiérarchie sur la Crimée, l’Ukraine et Poutine.
Intervenant lors d’une réunion d’un groupe de réflexion à New Delhi, le vice-amiral Schönbach avait qualifié d’ »ineptie » l’idée que la Russie envisageait d’envahir une partie de l’Ukraine, estimant que Vladimir Poutine « méritait d’être respecté » et reconnaissant que la Crimée était « partie et ne reviendra pas » à l’Ukraine.
Notons que le ministère allemand de la Défense s’en est distancié, indiquant qu’elles « ne correspondent en rien » à la position officielle.
Moussa Koné