(CROISSANCE AFRIQUE)-La Côte d’Ivoire, véritable moteur économique de l’UEMOA, occupe une place centrale dans le système financier de la sous-région. En 2023, les banques opérant dans le pays ont affiché un total d’actifs de 22 183 milliards FCFA, représentant 33,7% des actifs de l’Union, qui s’élèvent à 65 921 milliards FCFA.
Ainsi, ces chiffres soulignent non seulement la robustesse de la filière bancaire ivoirienne, mais aussi son influence sur l’économie régionale. Le rôle de la Côte d’Ivoire est ainsi crucial pour le bon fonctionnement et la stabilité de l’Union. Cette prééminence se reflète également dans la confiance des investisseurs et des consommateurs.
La position de la Côte d’Ivoire comme leader du marché bancaire de l’UEMOA est établie non seulement par ses actifs, mais aussi par sa capacité à attirer des investissements étrangers. Cette dynamique permet également de renforcer l’intégration économique régionale et offre aux Ivoiriens un accès élargi aux services financiers. Cela est crucial pour le développement économique, car une meilleure portée des services bancaires peut stimuler l’entrepreneuriat et l’innovation. La Côte d’Ivoire est donc considérée comme un modèle à suivre pour d’autres pays de la région.
En comparaison, le Sénégal détient une part de marché de 19,5% avec des actifs s’élevant à 12 853 milliards FCFA. Bien que le Sénégal se positionne comme un acteur important, il est clairement en retard par rapport à la Côte d’Ivoire. Ensemble, Abidjan et Dakar concentrent 53,2% du marché bancaire de l’UMOA. Le dynamisme économique d’Abidjan se reflète également dans sa capacité à attirer une majorité de banques internationales, créant un écosystème financier diversifié.
Le nombre de comptes bancaires dans les deux capitales est également révélateur. Au total, Abidjan compte 7 148 974 comptes, tandis que Dakar en a 2 834 382. Cette concentration dans deux villes témoigne de l’importance de ces centres urbains dans le paysage financier. En parallèle, cela met en évidence le besoin de développer davantage le réseau bancaire dans les zones moins desservies pour renforcer l’inclusion financière dans la région.
Le Burkina Faso suit avec une part de marché de 13,8%, représentant des actifs de 9 111 milliards FCFA. Le Mali et le Bénin connaissent également des contributions significatives, avec respectivement 11,5% et 9,7%. En revanche, les banques des autres pays comme la Guinée-Bissau et le Niger n’atteignent que des parts de marché marginales. Cela soulève des questions sur le développement économique et la stabilité financière dans ces nations.
A la fin de décembre 2023, le système bancaire de l’UMOA comptait 63 banques internationales principalement non UMOA et 70 banques sous-régionales. De plus, il y avait 22 établissements financiers, dont 5 internationaux.
Notons que Cette pluralité d’institutions renforce la compétition et incite à l’innovation au sein du secteur. Il sera essentiel de maintenir cette dynamique pour assurer une croissance soutenue et permettre à l’UMOA de rivaliser à l’échelle mondiale.
Abdoulaye KONE